Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

30.000 Islandais exigent un référendum sur l'UE

30.000 Islandais exigent un référendum sur l'UE

Quelque 30.000 Islandais avaient signé à la date de mercredi une pétition pour exiger un référendum sur la poursuite des négociations d'adhésion de leur pays à l'Union européenne, que le gouvernement veut enterrer via un vote du Parlement.

La pétition peut être signée sur l'internet à l'adresse thjod.is, en donnant son numéro de Sécurité sociale, ce qui garantit la fiabilité du décompte. Elle a dépassé le seuil des 30.000 personnes mercredi en milieu de matinée, soit près d'un électeur sur huit.

Le gouvernement, où cohabitent deux partis eurosceptiques, avait annoncé vendredi qu'il défendrait devant le Parlement un projet de loi lui donnant le pouvoir de "retirer la candidature à une adhésion à l'UE" déposée par le pays en 2010.

Le projet prévoit que la candidature ne pourrait être relancée que grâce à un référendum. Mais il n'a pas été mis à l'ordre du jour, l'opposition réclamant un débat plus consistant.

Mardi soir, des débats vifs au Parlement ont démontré la forte division des élus sur le sujet.

La présidente du groupe parlementaire du Parti de l'indépendance (droite), Ragnheidur Rikhardsdottir, a affirmé que, contrairement au gouvernement, elle voulait que les négociations soient menées à leur terme, puis que les électeurs islandais décident.

Le Mouvement gauche-vert (opposition) a présenté une proposition de loi pour déclarer les négociations suspendues, et non arrêtées.

Le gouvernement actuel n'a en effet aucune intention de relancer les négociations avec Bruxelles, ayant dissous le comité de négociation.

Si un référendum avait lieu, le non à l'UE serait largement favori, l'opinion publique refusant de se fondre dans la politique commune européenne pour la pêche.

Mais d'après les partisans de l'adhésion, l'Islande aurait beaucoup à gagner d'une adoption à terme de l'euro, qui stabiliserait son économie.

Une nouvelle manifestation était prévue à Reykjavik mercredi, après celle qui a rassemblé 3.500 personnes lundi devant le Parlement, la plus importante depuis celles qu'a entraînées la crise financière de 2008-2009.

str/hh/amp/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.