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Le premier ministre turc de nouveau dans l'embarras

Le premier ministre turc de nouveau dans l'embarras

L'appareil gouvernemental turc est de nouveau secoué par le scandale de corruption impliquant personnellement le chef de l'exécutif. L'opposition réclame sa démission.

L'islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a vigoureusement réagi, mardi, à la diffusion d'une conversation téléphonique compromettante, dénonçant un « montage indécent » et « attaque haineuse ».

Dans cet enregistrement de 11 minutes, un homme, présenté comme M. Erdogan, conseille à un autre, qui serait son fils Bilal, de se débarrasser rapidement de 30 millions d'euros (45,7 millions de dollars).

« Fils, ce que je veux te dire, c'est de faire sortir tout ce que tu as chez toi, d'accord ? », dit cette voix, attribué au premier ministre. « Qu'est-ce que je peux avoir chez moi? Il n'y que l'argent qui t'appartient », lui répond son interlocuteur.

L'appel aurait eu lieu quelques heures après l'arrestation, le 17 décembre, de dizaines de proches du régime soupçonnés de corruption. Il n'en fallait pas plus à l'opposition pour réclamer la tête d'Erdogan, relayée par une véritable tempête sur les réseaux sociaux.

« Ces bandes sont aussi réelles que le mont Ararat », a déclaré le chef du principal parti d'opposition, Parti républicain du peuple (CHP)

Le parquet d'Ankara a demandé à la police d'enquêter sur l'origine de ces bandes.

Des manifestations

Un rassemblement contre la construction d'une autoroute à Ankara s'est transformé en manifestation contre le premier ministre.

Des centaines de personnes ont scandé : « Tayyip Erdogan, voleur! » et « Démission du gouvernement! ».

La police a dû intervenir pour les disperser utilisant des canons à eau et de gaz lacrymogènes.

Une autre manifestation a eu lieu à Istanbul, où plusieurs milliers de personnes ont réclamé la démission du gouvernement. Là aussi la police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes.

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