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Loi antihomosexualité: La Haye gèle une aide financière à l'Ouganda

Loi antihomosexualité: La Haye gèle une aide financière à l'Ouganda

Les Pays-Bas ont décidé de suspendre une aide à l'Ouganda après la promulgation par le président de ce pays d'Afrique centrale d'une loi durcissant la répression de l'homosexualité, a annoncé lundi la ministre néerlandaise de l'Aide au développement.

Premier pays au monde à légaliser le mariage homosexuel, en 2001, les Pays-Bas ont gelé le versement d'une aide annuelle de sept millions d'euros destinée au renforcement du système judiciaire ougandais, a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Il est clair que si le système judiciaire doit appliquer ce genre de loi, nous ne souhaitons pas collaborer", a déclaré Liliane Ploumen, la ministre du Commerce international et de l'Aide au développement, au micro de la télévision publique néerlandaise NOS.

L'aide néerlandaise aux projets sociaux en Ouganda, soit quelque 16 millions d'euros par an, n'est pas concernée par la suspension car les Pays-Bas ne souhaitent pas "pénaliser encore plus les citoyens et les homosexuels ougandais".

Les Pays-Bas ont l'intention de proposer à leurs partenaires de l'Union européenne de prendre des sanctions contre l'Ouganda à l'échelle européenne, a précisé la ministre.

Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué lundi une loi durcissant la répression de l'homosexualité, malgré des appels de la communauté internationale à ne pas le faire.

Les relations homosexuelles étaient déjà passibles de la prison à vie en Ouganda. Mais la nouvelle législation, adoptée à une écrasante majorité le 20 décembre par le Parlement, interdit notamment toute "promotion" de l'homosexualité et rend obligatoire la dénonciation de quiconque s'affichant homosexuel(le).

Cette loi a suscité des critiques virulentes de la part des défenseurs des droits de l'Homme et des principaux partenaires occidentaux de l'Ouganda, et ce même si les dispositions les plus controversées, prévoyant la peine de mort en cas de récidive ou de rapport avec un mineur ou en se sachant porteur du virus du sida, ont été abandonnées.

ndy/bap

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