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Loi anti-homosexualité: "un triste jour" pour l'Ouganda (conseillère Obama)

Loi anti-homosexualité: "un triste jour" pour l'Ouganda (conseillère Obama)

La promulgation lundi d'une loi anti-homosexualité par le président de l'Ouganda représente un "triste jour" pour ce pays et le monde entier, a affirmé une proche conseillère du président américain Barack Obama.

"Personne ne devrait subir des discriminations, ou être puni pour qui on est ou qui on aime", a déclaré la conseillère de sécurité nationale Susan Rice, sur son compte Twitter.

La promulgation de cette législation par le président Yoweri Museveni constitue "un triste jour pour l'Ouganda et le monde", a conclu Mme Rice, qui avait contacté le dirigeant ougandais il y a une dizaine de jours pour le dissuader de donner son feu vert.

De son côté, le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, a dit "regretter" que M. Museveni ait "fait faire un pas en arrière à l'Ouganda" en promulguant cette loi "exécrable".

"Comme l'a dit le président Obama, cette loi n'est pas seulement une insulte et un danger pour la communauté homosexuelle en Ouganda, elle donne une mauvaise image de l'engagement du pays envers les droits de l'homme, et portera préjudice à la santé publique, dont les mesures de lutte contre le VIH et le sida", a prévenu M. Carney.

"Nous allons continuer à presser le gouvernement ougandais d'abroger cette loi exécrable et à argumenter en faveur de la protection des droits de l'homme (...) en Ouganda et dans le monde", a ajouté le porte-parole dans un communiqué.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est allé plus loin dans un communiqué, menaçant à mots couverts Kampala.

"Nous sommes en train de réexaminer notre relation avec le gouvernement ougandais pour nous assurer que tout l'éventail de notre engagement, y compris les programmes d'assistance, est conforme à nos principes en matière de non discrimination et reflète nos valeurs", a écrit M. Kerry.

Kampala est un allié de Washington en Afrique de l'Est, notamment pour la traque de la rébellion de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony.

M. Museveni a apposé lundi son paraphe sur une loi controversée durcissant la répression de l'homosexualité, passant outre les mises en garde de son allié américain.

Les relations homosexuelles sont déjà passibles de la prison à vie en Ouganda mais cette nouvelle législation, adoptée à une écrasante majorité le 20 décembre par le Parlement, interdit notamment toute "promotion" de l'homosexualité et rend obligatoire la dénonciation de quiconque s'affichant homosexuel(le).

Le 16 février, M. Obama avait exprimé son inquiétude vis-à-vis de cette loi et prévenu que les relations diplomatiques entre les deux pays pourraient en souffrir.

"Comme nous l'avons indiqué au président Museveni, promulguer cette loi compliquera notre relation estimée avec l'Ouganda", avait-il mis en garde.

"A l'heure où, tragiquement, nous observons une augmentation des violences et harcèlements contre des membres de la communauté LGBT (lesbienne, gay, bi et transsexuelle), de la Russie au Nigeria, je salue tous ceux qui, en Ouganda et dans le reste du monde, restent fidèles au respect des droits de l'homme et au droit fondamental à la dignité de tous", selon le président.

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