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Merkel et Poutine veulent préserver l'intégrité territoriale de l'Ukraine (Berlin)

Merkel et Poutine veulent préserver l'intégrité territoriale de l'Ukraine (Berlin)

La chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine ont souligné dimanche l'importance pour l'Ukraine de préserver son intégrité territoriale, lors d'un entretien téléphonique, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand.

"Les deux (responsables politiques) sont d'accord sur le fait que l'Ukraine doit se doter rapidement d'un gouvernement en mesure d'agir et que l'intégrité territoriale doit être préservée", a annoncé la chancellerie allemande dans un communiqué.

Ils ont également souligné que la stabilité de l'Ukraine était "dans leur intérêt commun, que ce soit au plan politique ou économique".

Dans un entretien à la télévision publique allemande ZDF dimanche soir, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a souhaité que "la philosophie de ceux qui seront au pouvoir à l'avenir (à Kiev) ne soit pas dictée en premier lieu par la vengeance, mais par la sécurisation de l'unité ukrainienne pour le futur".

Il a aussi appelé à envisager une aide économique à l'Ukraine.

"Une Ukraine en faillite serait un poids trop important aussi bien pour son grand voisin de l'est, que pour l'Union européenne. Il est raisonnable d'essayer de discuter maintenant (...) des modalités et des possibilités de stabiliser l'Ukraine économiquement", a-t-il plaidé.

La discussion téléphonique entre Mme Merkel et M. Poutine intervient alors que le pays voisin de la Russie connait un bouleversement politique qui s'est soldé par la destitution du président Viktor Ianoukovitch samedi.

Berlin a joué un rôle important dans la tentative de résolution de la crise qui a secoué l'Ukraine pendant trois mois, avec l'intervention de M. Steinmeier, qui s'était rendu à Kiev jeudi et vendredi avec ses homologues polonais Radoslaw Sikorski et français Laurent Fabius, pour négocier un accord entre le gouvernement et l'opposition.

Un peu plus tôt dimanche, Angela Merkel avait également parlé au téléphone avec l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, libérée samedi après deux ans et demi en prison.

Elle lui avait notamment demandé de "s'engager en faveur de l'unité du pays et s'adresser aussi aux personnes de l'est du pays", traditionnellement pro-russes, alors que l'ouest est plus nationaliste.

Dimanche, le président du Parlement Olexandre Tourtchinov, un proche de l'opposante Ioulia Timochenko, a été élu à une très large majorité chef d'Etat par intérim par les députés.

Mais les inquiétudes concernant ce pays de 46 millions d'habitants restent très vives à l'étranger, l'Ukraine apparaissant en effet à la fois profondément divisée entre l'Est russophone et russophile, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone, et au bord de la faillite financière.

La Russie avait dénoncé samedi par la voix de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l'attitude de l'opposition ukrainienne et mis en garde contre une menace sur la souveraineté de l'Ukraine.

hap/ih

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