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Le G20 adopte un objectif de croissance au-delà des prévisions

Le G20 adopte un objectif de croissance au-delà des prévisions

Le G20 va se fixer un objectif de croissance plus fort de 2 % au-dessus des prévisions actuelles pour les cinq prochaines années, grâce à des réformes musclées, mais « réalistes », peut-on lire dans le communiqué final de la réunion des ministres des Finances et de l'Économie des pays membres.

Le G20 s'engage également à prendre des mesures concrètes pour développer l'emploi et les investissements.

« Nous mènerons des politiques ambitieuses mais réalistes pour augmenter notre PIB conjoint de plus de 2 points de pourcentage au-dessus de la trajectoire induite par les politiques actuelles au cours des cinq prochaines années », lit-on dans le document remis au terme de la rencontre, qui se tenait à Sydney, en Australie.

Le communiqué chiffre l'objectif à 2000 milliards de dollars américains en termes réels. La création possible de nombreux emplois est également évoquée.

Le FMI planche sur une croissance de 3,7 % cette année, et 3,9 % l'année prochaine.

L'inclusion d'un objectif de croissance chiffré était un des principaux points de débat pendant la rencontre. L'Allemagne, entre autres, s'opposait à cette mesure, contrairement à la France, la Grande-Bretagne et l'Australie.

Politiques respectueuses

Les pays membres s'engagent également à communiquer de manière transparente leur politique monétaire, afin de limiter les risques de volatilité des marchés, une inquiétude communiquée par les pays émergents. Les banques centrales promettent du même souffle d'être attentives aux « impacts » de leurs politiques sur l'économie mondiale.

La sortie progressive, par la Réserve fédérale américaine, de sa politique ultra-accommodante a déjà un impact sur plusieurs économies émergentes, les investisseurs choisissant de retirer leurs devises de ces marchés pour les ramener aux États-Unis.

L'Inde, l'Argentine et l'Afrique du Sud, notamment, ont vu leur devise perdre de la valeur dans les derniers mois. Les doutes entourant la solidité de ces économies et de leurs propres politiques monétaires pourraient également être à l'origine de ce repli, poussant les États-Unis, la Grande-Bretagne et le FMI à leur suggérer de mettre d'abord de l'ordre dans leurs finances avant de chercher un coupable du côté de la devise américaine.

Les États-Unis priés d'agir

Le G20 a également profité du communiqué final pour faire part de ses regrets quant au blocage de la réforme du Fonds monétaire international (FMI), dans les cartons depuis 2010.

« Notre priorité est toujours la ratification des réformes de 2010 et nous engageons les États-Unis à le faire avant notre prochaine réunion en avril », peut-on lire dans le communiqué.

En vertu de l'accord de 2010 sur la réforme, le FMI doit revoir la distribution de l'actionnariat au profit des économies émergentes et doubler le capital du fonds.

Or, la réforme est toujours bloquée au Congrès américain, qui ne l'a pas approuvé.

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