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Extreme Sailing Series - Singapour: victoire d'Alinghi, sur une autre planète

Extreme Sailing Series - Singapour: victoire d'Alinghi, sur une autre planète

Le catamaran suisse Alinghi a aisément remporté dimanche les Extreme Sailing Series de Singapour, première épreuve de la saison 2014 pour ces petites bombes d'une douzaine de mètres de long menées par certains des meilleurs équipages de la planète.

Alinghi, barré par l'Américain Morgan Larson, a largement dominé les onze autres équipes présentes depuis jeudi à Singapour. Meilleurs départs, choix tactiques excellents sur le difficile et étriqué plan d'eau de Marina Bay, manoeuvres exécutées avec une précision de montre suisse: l'équipage d'Alinghi était sur une autre planète.

Face à une telle perfection, les autres équipes se sont battues pour les places d'honneur. A ce jeu, c'est le Britannique Leigh McMillan (The Wave Muscat), vainqueur des Extreme Sailing Series 2012 et 2013, qui a été le meilleur et termine à la 2e place du classement général final.

Un autre équipage suisse, Realstone (Jérôme Clerc), finit à la 3e place, devant les Néo-Zélandais d'Emirates Team New Zealand (Dean Barker/4e) et les Français de Groupama (Franck Cammas/5e).

Le quadruple champion olympique britannique Ben Ainslie (J.P. Morgan BAR) a fini 7e, derrière les Autrichiens de Red Bull Racing (Roman Hagara/6e).

Douze Extreme 40, menés par des équipages de cinq personnes, ont régaté sur ce parcours au pied des gratte-ciels de Singapour, dans des vents irréguliers et perturbés par le relief alentour. "L'un des plus difficiles plans d'eau que je connaisse", a affirmé Barker.

Les courses ont été suivies par un public clairsemé, les spectateurs étant toutefois un peu plus nombreux pendant le week-end.

Plusieurs ténors de la Coupe de l'America ont choisi les Extreme Sailing Series pour régater au plus haut niveau cette année.

Ainslie, tacticien à bord du +defender+ Oracle Team USA, vainqueur 9 victoires à 8 de la "Cup" en septembre dernier à San Francisco, a ainsi retrouvé Barker, barreur du challenger Emirates Team New Zealand, battu à l'issue d'un incroyable come-back américain.

Des adversaires de choix pour Cammas, qui a pris la tête de Team France, le défi français pour la prochaine Coupe de l'America.

Groupama "a montré du potentiel" mais "n'a pas été très bon sur les départs", a estimé le coach du bateau français, Thierry Peponnet. "Il nous faut être plus opportunistes et plus mobiles", a convenu Cammas.

Plusieurs incidents ont émaillé les 29 manches courues en quatre jours.

Vendredi, Realstone a été violemment percuté par Oman Air, barré par le Britannique Rob Greenhalgh. Le choc a provoqué un trou à l'arrière de l'une des coques du catamaran suisse, qui a failli couler. La réparation a été compliquée et le bateau n'a pu courir samedi.

Groupama a pour sa part été percuté par Team Aberdeen Singapore dans l'avant-dernière régate de samedi. Le mât du bateau français a été brisé dans le choc, très spectaculaire, et l'un des cinq équipiers, le tacticien/régleur de grand-voile Tanguy Cariou, a été légèrement blessé à l'arcade sourcilière.

Plus de peur que de mal, mais Groupama n'a pu courir la dernière manche du jour. Doté d'un nouveau mât et réparé pendant la nuit par l'équipe technique, le catamaran français a pu régater dimanche, remportant même une course avec un nouvel équipier, Pierre Le Clainche remplaçant Cariou au pied levé.

heg/bvo

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