Trois experts étrangers sur le désarmement de l'ETA, qui ont annoncé vendredi un premier geste du groupe armé basque vers le démantèlement de son arsenal, sont arrivés dimanche au tribunal de l'Audience nationale à Madrid pour être interrogés par un juge.
Le Sri-lankais Ram Manikkalingam, président de la Commission internationale de vérification du cessez-le-feu, le Sud-africain Ronnie Kasrils et le Britannique Chris Maccabe devaient être interrogés comme témoins par le juge Ismael Moreno, au tribunal de l'Audience nationale, sur le lieu de leur rencontre en janvier avec des militants de l'ETA.
Ram Manikkalingam et Ronnie Kasrils figurent, aux côtés de deux membres de l'ETA, cagoulés, sur une vidéo tournée en janvier dans un lieu inconnu et diffusée vendredi par plusieurs médias, montrant les deux militants présentant un petit stock d'armes et d'explosifs.
Cette vidéo illustrait l'annonce faite par le groupe d'experts étrangers que l'ETA avait commencé à "mettre sous scellés et hors d'usage" une certaine quantité d'armes, de munitions et d'explosifs.
Cette annonce, accompagnée de la présentation d'un stock d'armes très limité, constituait un premier pas, qualifié de "crédible" par la commission, du groupe basque vers un désarmement. L'ETA avait annoncé le 20 octobre 2011 mettre fin définitivement à la violence, mais avait toujours refusé depuis de rendre ses armes.
L'annonce de ce premier geste a été faite vendredi à Bilbao, au Pays Basque, par les six membres de cette commission d'experts en conflits, créée en septembre 2011 et non reconnue par le gouvernement espagnol qui rejette toute négociation avec l'ETA.
Les trois autres experts, Fleur Ravensbergen, Aracelly Santana et Satish Nambiar, n'ont pas répondu à la convocation du juge, le dernier étant souffrant selon la presse espagnole.
Cette convocation faisait suite à la demande de l'association de victimes de l'ETA Covite.
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