Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a salué samedi l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur l'accès humanitaire à la Syrie, tout en indiquant que les demandes du Conseil du sécurité "doivent être suivies d'effet".
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi à l'unanimité une résolution non contraignante qui réclame la levée du siège de plusieurs villes de Syrie et des facilités de passage pour les convois humanitaires.
"La France salue cette résolution à laquelle elle a beaucoup contribué", indique le chef de la diplomatie française cité dans un communiqué.
"Ces demandes du Conseil de sécurité doivent être suivies d'effet. La résolution prévoit un mécanisme de suivi pour s'en assurer, et l'adoption de mesures additionnelles si aucune amélioration significative n'est constatée", a ajouté M. Fabius.
"La France prendra toute sa part à ces efforts pour qu'enfin le régime, qui jusqu'ici le refusait, respecte le travail des acteurs humanitaires et des agences des Nations Unies en faveur de la population syrienne", a-t-il poursuivi.
Après avoir fait peser la menace d'un veto, la Russie s'est finalement ralliée au texte présenté par l'Australie, le Luxembourg et la Jordanie et soutenu par Londres, Washington et Paris.
Certains diplomates doutent cependant de l'efficacité de cette résolution en l'absence de sanctions automatiques pour forcer Damas à laisser passer les convois d'aide.
Le Conseil avait déjà adopté le 2 octobre 2013 une déclaration réclamant un meilleur accès humanitaire à la Syrie, mais elle était restée lettre morte.
Entretemps, la situation s'est détériorée : le bilan atteint plus de 140.000 morts en trois ans, selon des ONG, et des millions de Syriens ont été déplacés ou poussés à l'exil. Selon l'ONU, les agences humanitaires ont du mal à atteindre plus de trois millions de Syriens et 250.000 sont carrément pris au piège des combats.
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