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Un Canadien parmi les victimes d'un attentat en Somalie

Un Canadien parmi les victimes d'un attentat en Somalie

Un Canadien figure parmi les victimes d'un attentat contre le palais présidentiel survenu vendredi, durant lequel neuf militants du groupe terroriste Al-Shabab ont été tués.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a confirmé que Mohamud Hersi Abdulle, un ancien responsable du service de renseignement et un collaborateur du premier ministre de la Somalie, avait perdu la vie dans l'attaque.

Plus tôt, certains médias avaient rapporté que M. Abdulle était Américain. Un autre représentant du gouvernement somalien a aussi péri au cours de l'incident.

Dans un communiqué, M. Baird a déclaré que Mohamud Hersi Abdulle détenait la citoyenneté canadienne, mais qu'il était retourné dans son pays natal afin de travailler avec le premier ministre.

Le président Hassan Sheikh Mohamud n'a pas été blessé. Il a qualifié l'attentat de « spectacle médiatique » de la part d'un « animal moribond ».

Malgré le calme relatif qui prévaut depuis qu'Al-Shabab, qui entretient des liens étroits avec Al-Qaïda, a été chassé de la capitale, Mogadiscio, en août 2011, les militants ont perpétré plusieurs attaques mortelles durant les dernières semaines. La ville a notamment été le théâtre de tirs de mortiers et de fusillades.

Du gouvernement aux milices

Des armes appartenant à l'armée somalienne ont possiblement été utilisées vendredi. Un rapport confidentiel de l'ONU prévenait, plus tôt ce mois-ci, que l'armée somalienne écoule des armes sur des marchés où s'équipe Al-Qaida.

Le rapport fait état d'au moins un cas où un commandant de l'armée a vendu des armes directement aux militants.

Un porte-parole de la police a expliqué, vendredi, que les auteurs de l'assaut contre le palais présidentiel somalien avaient tout d'abord fait exploser une voiture piégée, avant de tenter de pénétrer dans l'édifice en échangeant des tirs avec les gardes. Une deuxième voiture piégée a aussi explosé pendant l'attaque.

Le ministère de l'Intérieur a présenté les corps ensanglantés de sept militants présumés. Deux autres auraient été déchiquetés par leurs vestes explosives.

Le rapport du Groupe de surveillance des Nations unies pour la Somalie et l'Érythrée, dont l'Associated Press a obtenu copie, affirme que plusieurs armes données aux forces somaliennes, et notamment des grenades, des munitions et des grenades propulsées par fusée, manquent à l'appel. Le groupe s'inquiète aussi au sujet de 1000 fusils d'assaut AK-47 fournis par l'Ouganda et qui ne sont plus sous le contrôle du gouvernement somalien.

Un proche collaborateur du président aurait contribué à fournir des armes au leader d'Al-Shabab.

Al-Shabab tente depuis des années de renverser le gouvernement de la Somalie, qui est appuyé par l'Occident et dont les forces armées sont épaulées par l'Union africaine.

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