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Madagascar: l'ex-homme fort Rajoelina renonce à briguer le poste de Premier ministre

Madagascar: l'ex-homme fort Rajoelina renonce à briguer le poste de Premier ministre

L'ex-homme fort de Madagascar Andry Rajoelina a renoncé vendredi à briguer le poste de Premier ministre du nouveau gouvernement issu des élections, bien que son camp soit en majorité suffisante dans le nouveau Parlement pour imposer sa désignation.

"Après réunion de son bureau national, le parti Mapar (regroupant les députés pro-Rajoelina, ndlr), j'ai été choisi pour occuper le poste de Premier ministre (...) Mais je ne vais pas endosser ce poste", a déclaré à la presse M. Rajoelina, évoquant un différend avec le nouveau président élu Hery Rajaonarimampianina.

"La voie que suit le régime actuel n'est pas très claire. Certaines personnes se sentent même trahies. Mais nous devons avancer", a-t-il ajouté.

"Ce n'est pas nous qui allons nous lever pour s'opposer à la majorité présidentielle. Les gens qui ont voté pour nos députés souffrent aujourd'hui. C'est Mapar qui est en train d'être écarté, trahi. Est-ce la nouvelle politique? Le Mapar ne va pas chercher le poste d'opposant mais ce sont les autres qui vont s'opposer à lui", a-t-il ajouté.

M. Rajoelina avait soutenu le président élu pendant la campagne du deuxième tour, et l'avait rencontré, a-t-il dit, après la proclamation des résultats.

"On a discuté à ce moment-là du choix du Premier ministre (...) si nous avions travaillé en toute confiance, à l'heure actuelle le gouvernement serait déjà mis en place", a-t-il dit.

"Aujourd'hui, ça m'étonne beaucoup quand on demande (...) encore un gouvernement d'union nationale (...) Moi j'ai accepté de gérer avec les autres mouvances politiques (à partir de 2011, ndlr) je n'étais pas élu démocratiquement donc j'étais obligé. Mais actuellement le nouveau président est déjà issu d'une élection, donc on ne peut pas accepter de s'agenouiller devant les désidératas des partenaires ou de la communauté internationale", a ajouté M. Rajoelina.

Madagascar attend depuis plusieurs jours la nomination annoncée comme imminente du nouveau Premier ministre, étape essentielle dans la normalisation progressive de l'île cinq ans après le coup de force qui a renversé le président Marc Ravalomanana début 2009.

Lundi, la Haute cour constitutionnelle a confirmé qu'il revenait aux députés du camp Rajoelina de choisir le Premier ministre grâce à leur majorité au parlement.

C'est d'ailleurs une ancienne ministre de la Justice et proche de Rajoelina, Christine Razanamahasoa, qui a été élue mercredi présidente de l'Assemblée nationale par 77 députés sur 147, contre 69 voix au candidat de la mouvance Ravalomanana, Jean Max Rakotomamonjy.

La situation n'est cependant pas si simple, M. Rajaonarimampianina ayant annoncé une politique de réconciliation nationale difficilement conciliable avec le maintien au pouvoir de M. Rajoelina ou le monopole d'un camp sur tous les postes clés.

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