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Accord en Ukraine: "rien de définitif avant la fin de la matinée" (Fabius)

Accord en Ukraine: "rien de définitif avant la fin de la matinée" (Fabius)

Un projet d'accord entre le pouvoir ukrainien, l'opposition, l'UE et la Russie, fait encore l'objet de consultations et "on ne peut rien dire avant la fin de la matinée", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

"On ne peut rien dire de définitif avant la fin de la matinée", a déclaré M. Fabius à la radio privée Europe 1 de Pékin où il venait d'arriver après avoir participé aux négociations à Kiev. "L'opposition, en particulier, veut pouvoir consulter un certain nombre de ses mandants, ce qui est tout à fait compréhensible".

La présidence ukrainienne a annoncé vendredi dans un communiqué que "les négociations pour résoudre la crise politique entre le président Viktor Ianoukovitch, les responsables de l'opposition, et les représentants de l'Union européenne et de la Russie avaient abouti à un accord qui doit être signé à midi (10H00 GMT) à la présidence".

Cette annonce intervient après un bain de sang jeudi à Kiev, lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants. Quelque 75 personnes ont été tuées dans des affrontements dans la capitale depuis mardi, selon les autorités.

Mais pour le ministre français des Affaires étrangères, l'annonce d'un accord doit pour le moment "rester au conditionnel". Nous avons convenu à la fois avec le pouvoir ukrainien et avec l'opposition de ne pas communiquer avant que tout soit effectivement bouclé", a-t-il dit. "Tant que les choses ne sont pas effectivement faites, il faut rester très prudent", a-t-il affirmé.

"On a négocié toute la journée et la nuit, plus de cinq heures avec (le président ukrainien Viktor) Ianoukovitch, plusieurs heures avec l'opposition, ensuite les uns et les autres ensemble", a dit M. Fabius, qui a joué le rôle de médiateur avec ses homologues allemand, Frank-Walter Steinmeier, et polonais, Radoslaw Sikorski.

"Tous les sujets ont été abordés: à la fois comment mettre fin aux violences, quid de ce qu'on appelle la Constitution de 2004, quid des élections, dans une atmosphère extrêmement difficile parce que hier il y a eu des dizaines et des dizaines de morts et que le pays est ou était -je ne sais pas ce qu'il faut dire- au bord de la guerre civile", a poursuivi le ministre.

"Il y a une évolution très profonde du régime à opérer", a également souligné le ministre français. "La question qui est posée depuis quelques jours est celle du régime", a-t-il dit.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé jeudi à Bruxelles de priver de visas et de geler les avoirs de responsables ukrainiens.

ial/jh

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