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Visite en Irak du chef de la diplomatie russe

Visite en Irak du chef de la diplomatie russe

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est arrivé jeudi à Bagdad pour des entretiens avec les hauts responsables irakiens, a rapporté le site du ministère irakien des Affaires étrangères.

Cette visite, qui suit un entretien la semaine passée entre le président russe Vladimir Poutine et le chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte Abdel Fattah al-Sissi, pourrait traduire la volonté de Moscou de renforcer ses liens avec des pays du Moyen-Orient qui avaient des relations étroites avec Washington.

M. Lavrov est "arrivé dans la capitale irakienne où il doit évoquer avec les hauts responsables irakiens des questions d'intérêt commun et la situation régionale", a indiqué le ministère.

La Syrie, pays voisin de l'Irak où fait rage une guerre civile, doit notamment figurer au menu des entretiens.

Mercredi, M. Lavrov, dont le pays soutient le régime syrien, avait discuté de ce sujet à Koweït avec ses homologues des six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) qui appelle au départ de Bachar al-Assad.

Mais les deux camps ont affiché leur désaccord sur le conflit qui a fait plus de 140.000 morts depuis près de trois ans.

La vente d'armes russes à l'Irak devait aussi être au centre de la visite de M. Lavrov.

L'Irak, dont les forces armées manquent cruellement d'équipements, avait annulé en 2012 des énormes contrats d'armement à hauteur de 4,2 milliards de dollars avec la Russie, sur fond de soupçons de corruption.

Ces contrats auraient permis à la Russie de devenir le deuxième fournisseur d'armes de l'Irak derrière les Etats-Unis.

L'Irak n'avait pas indiqué à l'époque s'il comptait renégocier les contrats avec Moscou.

Les autorités irakiennes adoptent officiellement une position de neutralité vis-à-vis du conflit en Syrie, mais officieusement le gouvernement à majorité chiite est favorable au maintien du régime syrien.

Par ailleurs, des combattants chiites irakiens sont partis en Syrie pour aider les forces du régime dans leur guerre contre les rebelles.

Le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, a indiqué le 15 février qu'il mettait fin aux discussions entre l'opposition et le gouvernement syriens, dans l'impasse depuis trois semaines à Genève, sans fixer de date pour leur reprise.

Après cet échec, Washington avait accusé la Russie de "favoriser la surenchère" du président syrien.

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