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Séminaire Fifa: les à-côtés de la grand-messe des sélectionneurs

Séminaire Fifa: les à-côtés de la grand-messe des sélectionneurs

Il y a les stars et les inconnus, les attentifs et les dissipés, ceux qui avaient déjà la tête au Mondial. A Florianopolis, dans le sud du Brésil, le gratin planétaire des sélectionneurs s'est retrouvé au séminaire de la Fifa.

La grande histoire retiendra que la Fédération internationale de football a rassuré les délégations face aux aspects les plus controversés de l'organisation de la compétition dans le pays du "futebol" : transports, sécurité etc.

Mais pour la petite histoire, la valise du coach du Cameroun, l'Allemand Volker Finke, est restée en transit à l'aéroport de Sao Paulo.

Entre les deux, il y a la photo de famille des 23 sélectionneurs présents et des neuf représentants d'entraîneurs excusés, devant la fontaine rond-point de l'entrée de cet hôtel luxueux, avec montagne luxuriante en toile de fond.

Tenue correcte pour les techniciens. Chemise, parfois veste, rarement cravate, mais deux polos flashy qui sautent aux yeux: le vert du Mexicain Miguel Herrera et le orange de Sabri Lamouchi, cornac français des Eléphants ivoiriens.

Deux mauvais élèves à signaler, aussi. "French touch", Didier Deschamps se glisse parmi les derniers, affichant la moue amusée d'un garnement arrivant en retard à la photo de classe.

Puis vient Luiz Felipe Scolari, qui avait séché le tour d'horizon général de la Fifa le matin, et qui salue joyeusement et à la brésilienne - tapes sonores sur le dos et la poitrine - son homologue français.

Le patron de la Seleçao est LA star incontestée du jour, pour lequel la Fifa doit improviser une conférence de presse. Après la séance photo, il lui faut une solide escorte policière pour le laisser fendre la foule des médias et gagner le bâtiment du séminaire à une centaine de mètres de là.

Rock star ou chef d'Etat, on ne sait plus trop. Même si le sosie de l'acteur américain Gene Hackman a évité de peu le faux pas: à son arrivée dans le complexe hôtelier, il a manqué de s'étaler de tout son long.

Les autres sélectionneurs se prêtent à l'exercice de la zone mixte où ils rencontrent les journalistes. Arrive Jürgen Klinsmann, coach des Etats-Unis. Quelles sont les chances de son équipe d'Allemagne ? "Euh... je ne suis pas l'entraîneur de l'Allemagne...", répond-il en souriant au journaliste confus, qui se répand en excuses.

L'entraîneur de l'Iran, Carlos Queiroz, chambre ceux qui l'interrogent. "D'accord, il y a eu quelques problèmes mais sauf votre respect, la moitié relevaient de spéculations médiatiques", lance le Portugais qui s'attire quelques rires gênés.

Il y a les vedettes internationales, les Fabio Capello (Italien de Russie), Louis van Gaal (Pays-Bas) ou Vicente del Bosque, champion du monde en titre espagnol. Et d'autres moins prisés, reconnus parfois de leurs seuls médias nationaux. On enregistre çà et là leurs propos au cas où s'y glisserait une déclaration croustillante ou fracassante. Mais rien ne vient.

Une petite tendance tout de même, venue de Van Gaal. Le Néerlandais, très à l'aise, s'est installé à une table ronde de la cafétéria qui jouxte la zone mixte, entouré de reporters. "Je m'intéresse surtout à l'Angleterre parce que j'ai déjà entraîné en Espagne, en Allemagne et aux Pays-Bas, donc je pense que l'Angleterre sera ma prochaine étape", avance le Néerlandais, pressenti un temps l'année dernière pour succéder à Andre Villas Boas à Tottenham.

Mais certains ne sont pas là pour rigoler. Florianopolis serait-elle aussi le théâtre d'un début de guerre psychologique ? Scolari assume sans détour le statut de favori sa Seleçao. Mais Del Bosque réplique. "Le Brésil aura ses supporters avec lui, mais ça peut devenir une forme de pression".

Derrière les sourires et les moustaches, il y a une Coupe du monde qui se prépare.

ybl/dla/jde

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