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Rousseff invite le pape au Mondial avant un sommet UE-Brésil lundi

Rousseff invite le pape au Mondial avant un sommet UE-Brésil lundi

Dilma Rousseff entame vendredi au Vatican une tournée européenne où elle va inviter le pape François au Mondial, avant de participer lundi à Bruxelles au 7e sommet UE-Brésil centré sur des discussions commerciales.

Mme Rousseff assistera vendredi à la Cité du Vatican au consistoire qui désignera les nouveaux cardinaux parmi lesquels figure le Brésilien Orani Tempesta, actuel archevêque de Rio de Janeiro.

Elle abordera des thèmes de l'agenda international, a indiqué jeudi le sous-secrétaire politique du ministère des Affaires étrangères, Carlos Antonio Paranhos.

"Il existe une intensification du dialogue avec le Vatican car le pape est une voix de plus en plus active dans la promotion de thèmes prônés par le Brésil comme l'insertion sociale et la lutte contre la pauvreté", a-t-il souligné.

"Il a un engagement envers les pauvres. Je le respecte beaucoup pour cela et aussi parce que c'est un pape latino-américain, argentin", avait déclaré Mme Rousseff mardi.

Mme Rousseff profitera de son entretien avec le pape, grand amateur de football, pour l'inviter formellement à venir au Brésil pendant le Mondial de football (12 juin au 13 juillet).

Le premier pape sud-américain de l'Histoire avait effectué son premier voyage international au Brésil en juillet dernier, à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).

Lundi à Bruxelles, Mme Rousseff abordera notamment avec les présidents de l'UE Herman Van Rompuy et de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, les réclamations de l'UE sur des encouragements fiscaux accordés par Brasilia à l'industrie brésilienne.

"L'un des thèmes de mon agenda avec l'UE sera la Zone Franche de Manaus", la capitale de l'Amazonie, avait annoncé Mme Rousseff la semaine dernière.

Cette zone franche produit des équipements électroniques avec des encouragements fiscaux critiqués par l'UE mais considérés par Brasilia comme une incitation pour fournir à la région des moyens économiques alternatifs à l'exploitation de la forêt amazonienne.

En décembre, l'Europe a mené des consultations auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les politiques brésiliennes d'encouragements fiscaux à de nombreux secteurs de l'industrie qu'elle considère comme "discriminatoires" envers les exportations européennes.

A Bruxelles, Mme Rousseff exposera aussi "notre engagement dans la négociation" de l'accord de libre échange entre l'Europe et le Mercosur, relancée en 2010 après six ans de paralysie, a indiqué jeudi Carlos Antonio Paranhos.

Le chef de la diplomatie brésilienne, Luiz Alberto Figueiredo, avait indiqué mardi que les deux parties étaient "très proches" d'un échange de propositions.

"Cet accord a peu de chances de progresser avec la paralysie interne du Mercosur et la réticence de l'Argentine à faire une bonne offre étant donné sa situation économique lamentable", a toutefois estimé Estevao Martins, de l'Université de Brasilia.

"Nous espérons que les pays du Mercosur trouveront un consensus sur le niveau d'ambition à atteindre", ont de leur côté indiqué des sources européennes à Bruxelles.

Dilma Rousseff entend également aborder la thème de la gouvernance d'Internet, un thème qui sera abordé au sommet et qui a gagné en intensité des deux côtés de l'Atlantique après les scandale Snowden sur l'espionnage américain.

La présidente brésilienne, tout comme la chancelière allemande Angela Merkel, ont été des cibles de cet espionnage.

Le Brésil a convoqué une conférence internationale sur ce thème en avril et cherche un maximum d'adhésions.

"Le cyberespace qui est devenu l'un des plus puissants instruments pour le progrès mondial est un domaine où nous devons renforcer la coopération", a déclaré M.Van Rompuy.

Un état des lieux sera fait aussi sur l'avancement d'un projet de consortium privé pour construire un câble sous-marin pour téléphone et IT entre Brésil et Europe.

"Les dirigeants vont évaluer l'état d'avancement du projet pour déterminer quel genre de soutien public pourrait être nécessaire", selon des sources de l'UE à Bruxelles.

Un autre thème qui pourra être débattu est la situation "préoccupante" du Venezuela, théâtre de manifestations violentes, ont ajouté ces sources.

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