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Facebook baisse à Wall Street après l'achat de WhatsApp

Facebook baisse à Wall Street après l'achat de WhatsApp

L'action Facebook était en baisse jeudi au lendemain de l'annonce du rachat de l'application de messagerie mobile WhatsApp, que la plupart des analystes jugeaient stratégiquement censée en dépit de son prix très élevé.

Le titre baissait de 1,82% à 66,82 dollars vers 16H20 GMT à la Bourse de New York.

L'acquisition de WhatsApp, annoncée mercredi soir, va se chiffrer au total à 19 milliards de dollars en numéraire et en actions pour le premier réseau social mondial.

Pour les analystes de la banque Credit Suisse, Facebook cherche ainsi à "grignoter encore un peu plus du temps des consommateurs, ce qui pourrait engendrer des opportunités de monétisation supplémentaires".

"La monétisation va prendre un moment", reconnaissent les analystes de SterneAgee dans une note, mais elle devrait être "importante" étant donné "la taille potentielle de la base d'utilisateurs et leur utilisation élevée".

En à peine cinq ans, WhatsApp est arrivé à 450 millions d'utilisateurs mensuels dans le monde, et dit en gagner un million de plus chaque jour. Par ailleurs, 70% de ces utilisateurs utilisent le service tous les jours.

En se basant sur l'exemple d'autres applications similaires de messagerie comme WeChat, Kakaotalk et LINE, les analystes de la banque Citi évoquent des possibilités de monétisation via des services annexes comme les jeux ou les paiements mobiles, estimant le potentiel de revenus entre 1,5 et 2 milliards de dollars.

Plusieurs analystes soulignent en outre que la société n'a qu'une cinquantaine de salariés et des coûts de fonctionnement assez faible, et qu'en faisant payer ne serait-ce qu'un dollar par an à chaque utilisateur, elle peut dégager une marge intéressante.

"Un WhatsApp +mature+ pourrait dégager de très belles marges bénéficiaires avec l'augmentation de sa monétisation", estime notamment la banque Jefferies, à qui l'opération rappelle par certains côtés l'achat du site de vidéo YouTube par Google en 2006: "Comme YouTube avait le potentiel de bouleverser l'écosystème de la vidéo en ligne, WhatsApp pourrait bouleverser le marché mondial des messages payants".

soe/sl/rap

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