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Soudan du Sud : les Etats-Unis dénoncent la violation du cessez-le-feu

Soudan du Sud : les Etats-Unis dénoncent la violation du cessez-le-feu

Les Etats-Unis, parrains de l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, ont dénoncé mercredi la violation "flagrante" du fragile cessez-le-feu scellé fin janvier et de facto rompu par la reprise mardi de combats entre l'armée et la rébellion.

"Nous sommes profondément préoccupés par les informations faisant état de combats importants dans et autour de (la ville de) Malakal", a déclaré lors de son point de presse quotidien la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf.

Elle a fustigé "une violation flagrante de l'accord de cessation des hostilités" conclu le 23 janvier en Ethiopie entre le camp du président sud-soudanais Salva Kiir et celui de son ancien vice-président entré en dissidence, Riek Machar.

"Nous condamnons l'échec des deux parties qui n'ont pas réussi à se plier aux termes du règlement et nous les exhortons à mettre fin à toutes les actions militaires", a poursuivi Mme Harf.

Elle a précisé que l'émissaire américain pour le Soudan et le Soudan du Sud, l'ambassadeur Donald Booth, était dans la capitale éthiopienne Addis Abeba pour suivre les laborieuses tractations de paix qui s'y poursuivent.

L'armée sud-soudanaise a dit mercredi avoir perdu le contact avec ses troupes dans la ville stratégique de Malakal, théâtre depuis la veille de combats avec la rébellion qui ont rallumé le conflit après moins d'un mois de trêve.

Les forces rebelles regroupées derrière l'ex vice-président Machar ont lancé mardi une vaste offensive sur cette capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est), faisant voler en éclats le cessez-le-feu de Addis Abeba.

Le jeune Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis seulement juillet 2011, est le théâtre de combats entre les forces pro-gouvernementales et la rébellion depuis le 15 décembre dernier. Les affrontements ont déjà fait des milliers de morts et quelque 900.000 déplacés.

Les Etats-Unis, pays qui a le plus oeuvré à la naissance du Soudan du Sud, ont multiplié ces deux derniers mois les pressions sur les belligérants pour éviter un éclatement de cette jeune nation. Washington est impliqué depuis des années pour la cause du Soudan du Sud, du soutien à la rébellion soudanaise indépendantiste sudiste de John Garang (mort en 2005) à l'indépendance en grande pompe du 9 juillet 2011. Selon des analystes, les Américains ont pour ce pays des intérêts tant humanitaires que stratégiques.

nr/rap

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