Le troisième et avant dernier volet du procès de 15 policiers impliqués dans le massacre de 111 détenus en 1992 dans le pénitencier de Carandiru, à São Paulo, a été suspendu mardi, au lendemain de son ouverture.
"Le procès a été suspendu après que l'avocat de la défense eut quitté l'audience. Une nouvelle date sera fixée" pour sa reprise, a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole du tribunal de Barra Funda où il se déroule.
Le procès avait commencé lundi et devait durer une semaine pour juger les policiers responsables de la mort de huit détenus.
Au total, 79 policiers sont jugés dans le cadre de ce procès dit "du massacre de Carandiru", la plus grande tragédie de l'histoire pénitentiaire du Brésil.
Il a dû être découpé en quatre volets qui correspondent à chaque étage du pavillon de la prison où avaient été tués les détenus le 2 octobre 1992 par un bataillon de choc de la police entré pour mettre fin à une rébellion.
Le dernier volet débutera le 17 mars, selon le porte-parole du tribunal mercredi et le troisième qui vient d'être suspendu aura lieu après.
L'accusation assure que les détenus ont été exécutés tandis que pour la défense les policiers ont agi en "légitime défense" car ils étaient menacés par les mutins.
Le procès a commencé en 2013, plus de 20 ans après les faits parce que la justice militaire s'en est d'abord chargée et qu'il a été retardé par une série de recours présentés par les accusés. Il a ensuite été confié à la justice civile.
Pendant la première phase du procès en avril 2013, 23 policiers ont été condamnés à 156 ans de prison chacun. Dans la deuxième phase, 25 policiers ont été condamnés à 624 ans de prison.
Jusque-là, le seul à avoir été jugé pour ce massacre est le colonel Ubiratan Guimaraes qui avait dirigé l'opération dans la prison.
En 2001, il avait été condamné à 632 ans de prison. Mais il avait fait appel de la sentence et avait été acquitté en février 2006 avant d'être tué en septembre de la même année.
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