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Syrie: la plupart des rebelles ont quitté le camp de Yarmouk (responsable)

Syrie: la plupart des rebelles ont quitté le camp de Yarmouk (responsable)

La plupart des rebelles syriens se sont retirés du camp palestinien de Yarmouk dans le sud de Damas, soumis à un siège impitoyable de l'armée depuis plus de 200 jours, a annoncé dimanche à l'AFP un responsable palestinien.

Ce retrait fait suite à un accord entre les rebelles et les factions palestiniennes à Yarmouk, a expliqué Anwar Abdel Hadi, un responsable de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), alors que la famine frappe certains des habitants piégés depuis plus de sept mois.

A la suite de cet accord, "des combattants palestiniens se sont déployés dans les environs du camp pour empêcher l'entrée de tout homme armé non palestinien", a précisé M. Abdel Hadi.

Le camp abritait près de 150.000 réfugiés palestiniens ainsi que des citoyens syriens. Mais de larges parties du camp a été détruits par les combats entre rebelles et armée et il ne reste plus de 18.000 personnes assiégées.

En janvier, les factions palestiniennes avaient négocié un accord en vertu duquel l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avait commencé à distribuer une aide alimentaire aux habitants et à 1.500 civils qui ont été évacués.

Mais ces distributions se sont arrêtées le 8 février, après de nouveaux combats.

Le retrait de la plupart des rebelles pourrait permettre un allègement du siège de l'armée, qui a provoqué depuis octobre plus d'une centaine de morts par malnutrition ou manque de soins, dont au moins 30 femmes et cinq enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"La situation est devenue insupportable", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Les gens ont faim et depuis quatre mois, la situation a empiré, d'où cet accord pour la sortie des rebelles", a-t-il dit.

"L'aide humanitaire peut reprendre immédiatement après la fin de ce processus", a signalé pour sa part le responsable palestinien.

Samedi, l'UNRWA avait de nouveau réclamé un accès au camp, mettant en garde contre un "désastre".

La tactique du siège est également utilisée par l'armée dans les quartiers rebelles de Homs (centre), d'où près de 1.400 civils piégés depuis bientôt deux ans, en majorité des femmes, des enfants et des hommes âgés, ont été évacués la semaine dernière en vertu d'un accord entre le régime et les rebelles négocié par l'ONU.

Depuis deux jours, ces opérations ont été suspendues, et les belligérants s'accusent mutuellement d'être à l'origine de cet arrêt.

Dans un communiqué dimanche, le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, a affirmé qu'il poursuivrait ses efforts "avec l'ONU pour évacuer tous ceux qui souhaitent quitter la Vieille ville".

Mais il a accusé "les groupes terroristes armés" -- les rebelles dans la terminologie du régime -- d'"empêcher les civils de parvenir au point de passage leur permettant de quitter la ville".

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