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Koweït reporte l'approbation du pacte de sécurité du Golfe

Koweït reporte l'approbation du pacte de sécurité du Golfe

Le Parlement koweïtien ne devrait pas entériner le pacte de sécurité du Golfe durant l'actuelle année parlementaire, a annoncé dimanche son président, certains députés craignant des restrictions aux libertés publiques.

Lors d'une conférence de presse, Marzouk al-Ghanem a déclaré que la plupart des députés, favorables ou opposés au pacte régional, avaient demandé ce report et qu'"acune décision ne serait prise à ce sujet durant l'année parlementaire" en cours, qui court jusqu'en juin.

Le Parlement reprend ses activités fin octobre.

Le pacte, approuvé par le sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en décembre 2012 à Bahreïn, prévoit l'extradition de toute personne accusée d'activités politiques ou sécuritaires contre un autre membre du CCG.

Il autorise les Etats signataires à demander une aide militaire et sécuritaire des autres membres du CCG pour mater un mouvement de contestation.

Au Koweït, plusieurs groupes politiques craignant que ce pacte ne transforme leur pays en un Etat policier font campagne contre ce texte dénoncé comme une entrave à la liberté d'expression.

Contrairement à la plupart de ses voisins du CCG, le Koweït dispose d'un Parlement élu et impose relativement peu de restrictions à la liberté de la presse.

M. Ghanem a exhorté le gouvernement à retarder la ratification du pacte et indiqué avoir demandé à des experts en droit constitutionnel au sein du Parlement de préparer une étude approfondie sur ce pacte pour la remettre aux députés élus de la Chambre, avant de débattre du projet.

Le Koweït est le seul pays du CCG à ne pas avoir ratifié le pacte de sécurité, signé en janvier par les ministres de l'Intérieur des six Etats membres.

Outre le Koweït, le CCG groupe aussi l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman et le Qatar.

Le pacte avait été spécialement amendé pour permettre au Koweït d'y adhérer après que l'émirat a refusé de le signer dans sa première version datant de 1994. L'émirat avait estimé alors que le texte violait sa Constitution.

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