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JO-2014 - Les disciplines extrêmes confrontées aux accidents

JO-2014 - Les disciplines extrêmes confrontées aux accidents

De nouveaux accidents dans les disciplines extrêmes se sont produits dimanche aux jeux Olympiques de Sotchi, au lendemain de la chute d'une Russe qui s'est fracturé la colonne vertébrale, mettant en exergue les risques pris par ces amateurs de sensations fortes.

L'Américaine Jacqueline Hernandez a violemment chuté sur la piste lors de l'épreuve de snowboardcross, sur le même parcours où la Russe Maria Komissarova s'était gravement blessée samedi, dans une discipline voisine, le skicross.

Déséquilibrée sur un des nombreux sauts du parcours, Hernandez s'est réceptionnée en travers. Sa tête a basculé en arrière et cogné la piste. L'Américaine de 21 ans est restée inerte quelques instants avant de retrouver ses esprits et d'être évacuée sur une civière, consciente.

Quelques instants auparavant, la Norvégienne Helene Olafsen, une prétendante au podium, avait également chuté sur le parcours. Elle a été évacuée sur une civière et transportée à l'hôpital, où une blessure à un genou a été diagnostiquée.

Il s'agissait de la seconde chute en deux jours pour la médaillée de bronze des Mondiaux-2013, victime d'une coupure au front vendredi à l'entraînement.

Toujours dimanche, la Britannique Rowan Cheshire est restée inconsciente plusieurs minutes après une chute à l'entraînement en ski half-pipe. Elle a été évacuée sur une civière.

Le Suisse Christopher Lambert a lui aussi lourdement chuté à l'entraînement, en saut freestyle cette fois. Il s'est démis une épaule.

Ces chutes rappellent combien ces disciplines sont dangereuses. Ainsi, la Fédération russe de freestyle (FFR) a annoncé dimanche que Komissarova restait dans un état "stable mais sérieux", après une première nuit "satisfaisante" à la suite de son grave accident.

Les médecins envisagent "de la transporter dans une autre institution médicale" que celle de Krasnaïa Polïana, site des compétitions où elle avait été admise d'urgence samedi, selon la FFR.

Signe de la gravité de cet accident, Komissarova a reçu la visite du président Vladimir Poutine samedi soir.

La Russe est la première blessée grave des JO-2014. Touchée à la colonne vertébrale lors d'un entraînement de skicross sur le parcours du Parc Extrême de Rosa Khoutor, elle avait été opérée pendant plus de six heures à l'hôpital de Krasnaïa Poliana.

En skicross et snowboardcross, les concurrents dévalent à quatre ou à six une longue piste étroite parsemée de virages relevés, de grands sauts et d'autres obstacles, comme des bosses, qui ressemble en fait à un parcours de motocross.

Lors des entraînements et des manches de classement, les concurrentes passent une à une, ce qui était le cas lorsque Komissarova, Hernandez et Olafsen ont chuté.

Peu avant le début de Jeux de Sotchi auxquels elle devait participer, la Brésilienne Lais Souza a été victime d'un grave accident lors d'une séance d'entraînement de freestyle aux Etats-Unis. Touchée au dos après avoir percuté des arbres, elle est partiellement paralysée.

Compte tenu des risques encourus par la pratique de ces sports extrêmes, le règlement de la Fédération internationale de ski (FIS), par exemple pour le skicross, précise que le port d'un casque est "obligatoire", tandis que l'usage de protections pour le dos est seulement "recommandé".

En équipe de France, certains coureurs de skicross prennent des précautions supplémentaires et s'équipent d'airbags comme les automobilistes, ces coussins se gonflant et servant de protection en cas de choc.

Mais tous ceux qui pratiquent ces sports extrêmes sont conscients des risques encourus, à l'image de la Canadienne Kim Lamarre, médaille de bronze en ski slopestyle, dont les récents propos résument bien l'esprit de ces sports qui vont toujours +plus vite, plus haut, plus fort+, fidèle à la devise olympique: "Des limites? C'est rare qu'on utilise ce mot".

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