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Yémen: le président dénonce les lacunes des services de sécurité

Yémen: le président dénonce les lacunes des services de sécurité

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a dénoncé samedi les lacunes des services de sécurité dans son pays, deux jours après l'évasion de 29 prisonniers, dont 19 membres présumés d'Al-Qaïda, à la faveur d'un assaut contre de la prison centrale de Sanaa.

M. Hadi, élu à la tête du pays pour une période intérimaire, a effectué une visite surprise au ministère de l'Intérieur et à la prison centrale où il a questionné des responsables sur les détails de l'attaque de jeudi, selon l'agence officielle Saba.

"Les actions terroristes n'auraient pas pu atteindre un tel niveau si les performances des services de sécurité avaient le niveau requis", a déploré le chef de l'Etat, selon Saba.

"N'importe quel visiteur dans un ministère ou un bâtiment de ce type peut facilement évaluer le niveau de sécurité et de préparation même en observant simplement l'entrée principale", a-t-il encore ajouté appelant les forces de sécurité à une "vigilance accrue", particulièrement dans la capitale.

L'assaut de jeudi a débuté lorsqu'un véhicule piégé a explosé contre la barrière est de la prison, selon des responsables de sécurité. Des hommes soupçonnés d'appartenir à Al-Qaïda ont attaqué simultanément l'entrée principale, créant une diversion qui a permis à des prisonniers de s'évader par le trou fait dans la barrière.

Selon des responsables, 11 membres des services de sécurité ont péri dans l'attaque qui a permis à 29 de 5.000 détenus de la prison de s'enfuir.

Nasser Al-Wahichi, le chef d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), avait promis en août de faire libérer ses partisans détenus dans les prisons du pays. Il s'était lui-même évadé d'une prison de Sanaa en février 2006 avec 22 autres membres d'Al-Qaïda, en creusant un tunnel entre leur cellule et une mosquée voisine.

Aqpa, qui a profité de l'affaiblissement du pouvoir central en 2011 pour renforcer son emprise dans le pays, avait notamment revendiqué un assaut spectaculaire contre le ministère de la Défense qui a fait 56 morts le 5 décembre.

Des attaques de ce type sont devenues de plus en plus fréquentes au Yémen, conduisant des analystes à mettre en garde contre une pénétration du réseau extrémiste dans l'armée et les services de sécurité.

L'appareil sécuritaire semble par ailleurs fragilisé par des divisions, certains officiers étant restés loyaux à l'ex-président Ali Abdallah Saleh qui a quitté le pouvoir en 2012 après plus d'un an de contestation dans la rue.

mou-lyn/faa/vl

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