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Bombes à sous-munitions au Soudan du Sud, Human Rights Watch demande une enquête

Bombes à sous-munitions au Soudan du Sud, Human Rights Watch demande une enquête

Human Rights Watch a demandé samedi que le Soudan du Sud et l'Ouganda enquêtent sur l'utilisation de bombes à sous-munitions lors de combats auxquels leurs forces ont participé pour le contrôle de la ville de Bor, dans le centre du Soudan du Sud.

Les Nations unies ont rapporté que des fragments de bombes de ce type --qui disséminent sur une grande surface des engins explosifs plus petits -- ont été trouvés au début du mois par le service de déminage de l'ONU sur la route reliant la capitale sud-soudanaise Juba à Bor, dans l'Etat de Jonglei.

Selon les spécialistes de l'ONU, les fragments ont été retrouvés dans une zone qui n'était pas répertoriée comme contaminée par ce type d'armes avant le conflit qui a éclaté à la mi-décembre 2013 au Soudan du Sud, un pays né en 2011 au terme d'une longue guerre civile.

Ces bombes représentent un danger particulier car des sous-munitions peuvent exploser des mois ou des années après avoir été lancées, en particulier lorsqu'elles sont manipulées par des enfants.

"La jeune nation sud-soudanaise a déjà assez de problèmes sans ces armes horribles qui tuent et continuent de tuer longtemps après", a déclaré Steve Goose, directeur de la division chargée des armes de HRW, organisation de défense des droits de l'homme dont le siège est à New York.

"Les gouvernements impliqués doivent rapidement trouver qui est derrière ceci et souligner qu'ils seront tenus pour responsables", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Bor, à 200 km au nord de Juba, a été l'un des principaux foyers du conflit qui oppose les troupes régulières sud-soudanaises, loyales au président Salva Kiir, et soutenues par des militaires ougandais, aux forces favorables à son ancien vice-président Riek Machar.

L'ONU n'a pas dit qui pouvait avoir utilisé des bombes à sous-munitions à Bor, une ville qui a changé quatre fois de mains en quelques semaines.

Selon HRW, "les forces sud-soudanaises et ougandaises possèdent la capacité aérienne de largage de bombes à sous-munitions alors que les forces de l'opposition ne sont pas censées avoir les moyens nécessaires".

Le ministre sud-soudanais de la Défense, Kuol Manyang Juuk, comme des responsables militaires ougandais ont démenti l'utilisation de ce type d'armes.

Mais HRW affirme avoir la preuve que le type de bombe à sous-munitions retrouvé près de Bor a servi pendant des années dans les combats entre l'armée ougandaise et la rébellion de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Ce type d'arme est interdit par un traité international conclu en 2008 mais le Soudan du Sud n'y est pas partie et l'Ouganda, bien que signataire, ne l'a pas encore ratifié.

hv/jlb/sd

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