Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Merkel va parler à Berlin avec des opposants ukrainiens

Merkel va parler à Berlin avec des opposants ukrainiens

La chancelière allemande Angela Merkel recevra lundi à Berlin deux chefs de file de l'opposition ukrainienne, Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk, pour parler de la situation en Ukraine où le régime affronte depuis trois mois un mouvement de contestation sans précédent.

"La chancelière aura un entretien lundi à 16H30 (15H30 GMT) avec les deux responsables politiques d'opposition Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk", a annoncé vendredi un porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, lors d'une conférence de presse régulière. "L'évolution de la situation politique en Ukraine sera naturellement au centre" des discussions.

Un autre opposant ukrainien, Dmytro Boulatov, qui a été soigné dans un hôpital de Vilnius pour sévices subis dans son pays, était par ailleurs en route pour l'Allemagne vendredi, a indiqué à l'AFP Benedict Pöttering, président des jeunes conservateurs européens. Cet opposant, père de trois enfants, rejoint sa famille résidant en Allemagne et devait participer à une conférence de presse samedi matin à Berlin.

Le renoncement des autorités ukrainiennes à un projet d'association avec l'Union européenne au profit d'un rapprochement avec la Russie a déclenché fin novembre un mouvement de contestation sans précédent qui a dégénéré en janvier, faisant au moins quatre morts et 500 blessés. Le centre de Kiev est depuis occupé par des manifestants et entouré de barricades.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a reproché vendredi aux Européens de vouloir créer une "sphère d'influence" en Ukraine, en s'ingérant dans ses affaires.

"En pressant l'Ukraine d'aller d'un côté, et en l'avertissant qu'il faut choisir soit l'un, soit l'autre, d'être soit avec l'Union européenne soit avec la Russie, ils essaient dans le fond de créer une sphère d'influence", a déclaré le ministre à Moscou.

M. Lavrov a à plusieurs reprises accusé les Occidentaux de faire pression sur Kiev, et estimé jeudi que les relations entre l'Union européenne et la Russie avaient atteint "leur moment de vérité".

"Ce qui se passe en Ukraine, ce n'est pas un jeu d'échec géopolitique, nous devons permettre aux Ukrainiens d'avancer sur leur propre voie", a pour sa part déclaré M. Steinmeier. "Quand on considère la situation politique en Ukraine, personne n'a intérêt d'allumer la mèche de ce baril de poudre", a-t-il ajouté, en plaidant pour un dialogue avec Moscou.

aro/clp/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.