Des milliers de Libyens ont manifesté de nouveau vendredi contre la prolongation du mandat de la plus haute instance politique du pays, selon des correspondants de l'AFP.
Agitant des drapeaux de l'indépendance et des banderoles sur lesquels étaient écrits des slogans contre la prolongation du mandat du Congrès général national (CGN, Parlement), les manifestants ont envahi plusieurs places à Tripoli comme à Benghazi (est), ainsi que dans d'autres villes du pays.
Le CGN avait décidé de prolonger son mandat jusqu'en décembre 2014, malgré l'opposition d'une grande partie de la population, qui critique son incapacité à rétablir l'ordre et à mettre fin à l'anarchie.
Le Congrès a aussi adopté une "feuille de route" prévoyant deux scénarios: des élections générales en fin d'année, si la Commission constitutionnelle arrive à adopter un projet de Loi fondamentale dans un délai de quatre mois après son élection, prévue le 20 février.
Si la Constituante ne tient pas le délai, un "plan B" stipule que le CGN appellera aussitôt à des élections présidentielle et législatives en vue d'une nouvelle période de transition de 18 mois.
La décision controversée du Congrès a divisé la classe politique du pays tandis que les organisations de la société civile ont exprimé leur hostilité à cette prolongation en participant massivement aux manifestations.
Le Parti pour la justice et la construction (PJC) issu des Frères musulmans libyens, deuxième force politique au Congrès, a appelé jeudi à des élections anticipées bien qu'il ait appuyé cette feuille de route.
Leurs rivaux de l'Alliance des forces nationales (AFN, libérale) s'étaient dits hostiles à une prolongation du mandat du Congrès, sans toutefois appeler à des élections.
yba/hj