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JO-2014 - Le curling veut dépoussièrer son image

JO-2014 - Le curling veut dépoussièrer son image

Le Canadien Brad Jacobs et le Danois Rasmus Stjerne ne supportent plus les moqueries qui visent le curling et assurent qu'ils ont préparé les JO de Sotchi comme des athlètes de haut-niveau.

Tous les quatre ans, à chaque JO d'hiver, le curling sort de son relatif anonymat, pas forcément pour les meilleures raisons: il devient la cible préférée des moqueurs qui se gaussent de ces hommes ou des femmes équipés de balais qui pratiquent cette sorte de pétanque de glace.

"Quand on nous compare à des amateurs qui pratiquent un sport stupide, c'est très frustrant parce que les gens ne se rendent pas compte du volume de travail que nous abattons", martèle Rasmus Stjerne.

Le skip, ou capitaine, de l'équipe danoise se perçoit lui comme un sportif de haut-niveau qui travaille sa condition physique et fait de la musculation.

"Je voudrais voir si tous ceux (qui nous critiquent) seraient capables de faire même seulement pendant un mois toute la préparation que je me +tape+ l'été", lance l'étudiant de l'université de Copenhague âgé de 25 ans.

"Je me lève chaque matin à 6h00 pour m'entraîner, six jours par semaine, avant d'aller en cours, c'est vraiment beaucoup de travail", assure-t-il.

Sterjen et les autres skips des équipes présentes à Sotchi reconnaissent qu'il a fallu que les curleurs balaient devant leur propre porte.

A l'entraînement physique et le levée de fonte en salle de musculation, leurs prédécesseurs, souvent arborant un léger embonpoint, préféraient les bars et le levée de coude.

"C'est vrai que nous avions la réputation de gens qui buvaient et qui fumaient, mais cette réputation était vraie il y a une dizaine d'années", assure le Norvégien Thomas Ulsrud.

"Nous sommes une équipe de jeunes gens en grande forme physique", renchérit son homologue canadien Brad Jacobs, l'un des prétendants au titre olympique.

Avec ses équipiers, il passe dix heures par semaine à travailler sa condition physique, indispensable pour soulever la pierre de granite écossais d'un poids de 18 kg et l'effort violent du balayage pour diriger la pierre vers la "maison", la cible en curling.

On est bien loin des débuts olympiques de la discipline.

A la fin des années 1980, alors que le curling doit être sport de démonstration aux Jeux de Calgary en 1988, la Fédération canadienne décident de soumettre les potentiels sélectionnés olympiques à des tests physiques.

Les résultats sont accablants, notamment pour l'un d'entre eux, pourtant double champion du monde, mais incapable de faire une seule pompe et sommé de perdre du poids s'il voulait prétendre participer aux JO-1998.

C'est aujourd'hui impensable, au Canada, en Norvège ou ailleurs.

"Nous sommes soumis à des tests physiques, en termes de force et d'équilibre, rappelle le Norvégien Thomas Ulsrud. Nos résultats sont comparables à ceux de skieurs alpins ou des hockeyeurs".

Comme les joueurs de rugby, les curleurs, dont le skip norvégien, se sont montrés sous toutes leurs coutures dans un calendrier "Men of curling" qui a connu un certain succès en 2013.

Mais c'est encore sur la glace que les Norvégiens ont le mieux réussi à faire parler d'eux et de leur discipline.

A Vancouver, en 2010, ils portaient des pantalons à gros carreaux qui ont retenu l'attention dans le monde entier. Ils remettent cela à Sotchi, en changeant à chaque match de motifs et couleurs, tout aussi improbables et suscitant toujours autant de commentaires.

gph/dj/jr/mam

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