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Colombie: rapport de l'armée sur l'espionnage présumé des négociations de paix

Colombie: rapport de l'armée sur l'espionnage présumé des négociations de paix

L'armée colombienne a annoncé vendredi avoir rendu son rapport sur l'interception des communications des négociateurs de paix avec la guérilla marxiste des Farc, laissant au parquet le soin de se prononcer sur leur éventuel caractère illégal.

"Une fois terminées les analyses des équipements saisis, ce sera le parquet qui pourra déterminé s'ils ont été utilisés à des fins illicites", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Ce rapport interne avait été commandé par le président Juan Manuel Santos, après la parution dans la presse locale d'informations faisant état d'écoutes illégales des représentants de son gouvernement aux pourparlers de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Selon ces informations, des secteurs de l'armée auraient créé depuis 2012 une cellule visant à intercepter illégalement les communications de plusieurs personnalités participant aux négociations avec la principale rébellion du pays.

M. Santos avait jugé "inacceptable" un éventuel espionnage, fustigeant une volonté de "saboter" le processus de paix ouvert par son gouvernement en 2012. Les discussions se déroulent à Cuba, dans l'espoir de mettre fin à un conflit qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts en cinquante ans.

Deux chefs du renseignement militaire ont été relevés de leurs fonctions la semaine passée à la suite de cette affaire d'espionnage présumé, qui fait également l'objet d'une enquête de la part du parquet.

Les communications de journalistes couvrant les négociations auraient aussi été interceptées, selon la chaîne américaine Univision, qui a produit en guise de preuves plusieurs courriels adressés à des représentants des Farc.

Fondées en 1967, les Farc, la plus ancienne guérilla d'Amérique latine, comptent encore selon les autorités près de 8.000 combattants, repliés dans les régions rurales de Colombie.

nn/pz/ob

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