Les discussions entre les médiateurs et le syndicat Amcu reprendront lundi pour tenter de mettre fin à la grève qui affecte les mines de platine en Afrique du Sud, a indiqué l'organisme paritaire de médiation des conflits du travail.
Cet organisme, la CCMA, devait rencontrer le syndicat vendredi mais "des responsables d'Amcu doivent assister aux funérailles de membres d'Amcu", a-t-elle expliqué dans un bref communiqué, précisant que les discussions ont été reportées à lundi matin.
La CCMA avait rencontré jeudi les employeurs, qui sont les trois principaux producteurs mondiaux de platine.
"Amcu n'a pas bougé d'un pouce jusqu'à maintenant mais il y a une nouvelle réunion lundi et ce serait très décevant si on ne voit pas de mouvement", a commenté le porte-parole d'Impala Platinum (Implats), Johan Theron.
"La probabilité d'une grève prolongée augmente et nous préparons un plan de crise pour couvrir les trois prochains mois et nous assurer que les affaires restent viables", a-t-il ajouté, évoquant notamment la possibilité de compenser avec la production de sites situés au Zimbabwe et dans le Mpumalanga, une province sud-africaine épargnée par le grève.
Quelque 80.000 mineurs de la "ceinture de platine" autour de Rustenburg (nord) sont en grève depuis le 23 janvier, à l'appel d'Amcu, chez les trois principaux producteurs de platine mondiaux, Anglo American Platinum (Amplats), Implats et Lonmin.
Ils réclament un salaire de base de 12.500 rands (830 euros), plus du double du niveau actuel, ce que les trois groupes concernés jugent totalement irréaliste.
Ces derniers ont mis sur la table le 29 janvier une offre révisée, étalée sur trois ans, avec des revalorisations annuelles comprises entre 7 et 9% selon les catégories.
Les dirigeants d'Amcu ont répété à plusieurs reprises que le mouvement pourrait durer longtemps.
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