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Nairobi accuse l'USAID de vouloir déstabiliser les autorités kényanes

Nairobi accuse l'USAID de vouloir déstabiliser les autorités kényanes

Le gouvernement kényan a accusé jeudi l'Agence américaine pour le développement (USAID) de chercher à le "déstabiliser", via le financement de militants et de manifestations antigouvernementaux, des accusations "fausses", a répondu l'ambassade américaine à Nairobi.

"Le comité consultatif sur la sécurité intérieure (NSAC) (...) a demandé au ministère des Affaires étrangères de convoquer" les responsables de l'USAID pour obtenir "des informations sur ses projets d'affaiblir le gouvernement en utilisant des activistes", indique le NSAC, organe rattaché à la présidence kényane, dans un communiqué.

"Le NSAC est en possession de documents et d'informations crédibles (...) détaillant comment l'agence américaine a constamment financé les manifestations de militants" opposés au gouvernement, poursuit le NSAC dans ce communiqué, signé de son président Francis Kimemia, secrétaire général du gouvernement ayant rang de ministre.

Le NSAC semble viser, sans les citer nommément, des militants très actifs de la société civile kényane, à l'origine ces derniers mois de manifestations théâtrales.

Mais ces manifestations n'ont jamais rassemblé plus de quelques centaines de personnes, notamment contre la corruption et la "cupidité" des parlementaires.

Le NSAC met en garde contre "les projets permanents de déstabilisation du gouvernement actuel" qui "ne seront tolérés à aucun prix".

L'ambassade américaine à Nairobi a assuré dans un bref communiqué que les "accusations (...) selon lesquelles le gouvernement des Etats-Unis cherchait à +affaiblir+ et +destabiliser+ le gouvernement du Kenya sont fausses".

Les Etats-Unis sont "un partenaire solide et dévoué du gouvernement du Kenya et ce depuis 50 ans", rappelle l'ambassade.

Les relations se sont tendues entre le Kenya et ses partenaires occidentaux du Kenya, depuis l'élection à la tête du pays, en mars 2013, du président Uhuru Kenyatta et du vice-président William Ruto, tous deux inculpés de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI) pour leur implication présumée dans les violences post-électorales meurtrières de fin 2007-début 2008.

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