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L'emploi en Atlantique : des occasions à saisir

L'emploi en Atlantique : des occasions à saisir

De nombreux résidents des provinces de l'Atlantique continuent d'opter pour l'exil pour trouver de l'emploi, mais un entrepreneur qui est rentré au Nouveau-Brunswick y connait du succès.

La situation de l'emploi reste fragile en Atlantique. La récession de 2008 a notamment fait beaucoup de mal au Nouveau-Brunswick, qui exporte énormément aux États-Unis. Les taux de chômage des quatre provinces de l'Est sont toujours les plus élevés au pays.

Malgré tout, certains décident d'aller à contre-courant et de retourner travailler dans la région. C'est le cas de Patrick Gauvin, 27 ans, originaire de la Péninsule acadienne, une région du nord-est du Nouveau-Brunswick.

Il a quitté sa région natale pour étudier à Ottawa. Il s'est ensuite installé à Montréal où il a travaillé comme réalisateur à la chaîne de télévision Musique Plus. « C'était un rêve qui se réalisait », dit-il, mais il a décidé de rentrer chez lui, après avoir frôlé la mort, lors d'un reportage pour un magazine de sports extrêmes, au Brézil. Cette expérience lui a ouvert les yeux. Il a réalisé qu' « on peut mourir demain et qu'il faut faire ce qu'on veut tout de suite ». Il a donc immédiatement entamé les démarches pour revenir dans la Péninsule acadienne.

Mais le retour n'était pas sans embûches.

M. Gauvin a donc lancé sa propre entreprise de production télévisuelle et de conception graphique, Bosco Medias, qui a pignon sur rue à Shippagan.

Appui de la communauté

Patrick Gauvin a été grandement surpris et heureux du grand appui reçu des gens de sa communauté. Dès les premiers jours, il a eu des clients. Des gens d'affaires lui ont spontanément fourni un service de mentorat, de façon bénévole.

Depuis qu'il a fondé l'entreprise, il y a près de six ans, son carnet de commandes est rempli. Il dit que l'un de ses plus grands défis est de gérer la forte demande.

Il conçoit notamment des brochures pour l'Office de tourisme de la Péninsule acadienne et réalise des documentaires. La directrice de l'Office, Réaldine Robichaud, estime d'ailleurs qu'il est important d'encourager les jeunes à travailler en Atlantique.

Patrick Gauvin a répondu à un besoin dans la région. Le jeune homme croit d'ailleurs qu'il reste de nombreuses occasions à saisir en Atlantique. Selon lui, il y a de place pour les jeunes entrepreneurs et les nouvelles idées.

Il vient tout juste de démarrer une deuxième entreprise. Il a acheté un drone, un mini hélicoptère muni d'une caméra, qui permet de prendre des vues aériennes pour des clients.

Des postes offerts en Atlantique

L'entrepreneuriat n'est certes pas fait pour tout le monde, mais il y a d'autres options, selon le Conseil économique du Nouveau-Brunswick. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il y a des postes à combler en Atlantique, affirme l'organisme d'aide et de défense des entreprises francophones.

Selon Mme Hébert, le grand problème est que les gens n'ont pas toujours la formation pour les postes qui sont vacants. Le Conseil économique croit qu'il est urgent de mieux arrimer les formations offertes en Atlantique aux postes disponibles dans la région.

Une mentalité à changer

Patrick Gauvin est la preuve vivante qu'il est possible de se tailler une place sur le marché du travail en Atlantique, même si le contexte est difficile. Il y a peut-être une mentalité à changer.

« C'est sûr que le message est souvent envoyé qu'il n'y a pas d'emploi, que toutes les opportunités sont dans l'Ouest », affirme M. Gauvin. Il n'est donc pas étonnant, selon lui, que plusieurs jeunes songent à s'exiler au moment de chercher un emploi.

L'avenir de l'Atlantique inspire de l'espoir à Patrick Gauvin. Il dit voir de plus en plus de jeunes fonder leur entreprise dans la région au lieu de s'exiler. Il s'agit de gens qui, comme lui, veulent bénéficier de la qualité de vie qu'offrent les Maritimes. Dave Gauvin est l'un d'eux.

Patrick Gauvin a rénové un chalet près de l'eau pour en faire sa demeure. Il ne regrette pas d'être rentré. « Ç'a été la plus belle chose pour moi. [...] Ç'a été un bon coup de tête », dit-il.

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