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Le Kenya réfute les accusations de non-coopération avec la CPI

Le Kenya réfute les accusations de non-coopération avec la CPI

Le procureur général du Kenya a réfuté jeudi les accusations selon lesquelles son pays ne coopérait pas avec la Cour pénale internationale dans le cadre de l'enquête pour crimes contre l'humanité contre son président, Uhuru Kenyatta.

"L'impression a été créée devant cette cour et à d'autres endroits que le Kenya n'a jamais coopéré", a déclaré aux juges de la CPI Githu Muigai au cours d'une audience.

"Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité", a-t-il ajouté.

Uhuru Kenyatta, 52 ans, est poursuivi pour des crimes contre l'humanité commis pendant les violences de 2007-2008 qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés.

Le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a accusé le Kenya d'obstruction, celui-ci refusant notamment de fournir des relevés de comptes de M. Kenyatta qui pourraient prouver qu'il a financé les violences, selon l'accusation.

Le Kenya a néanmoins coopéré à l'enquête autant qu'il le pouvait, a affirmé M. Muigai, soulignant que la loi kényane interdisait aux autorités de rendre disponibles des relevés de comptes sans une décision d'un tribunal national.

L'audience de jeudi est le dernier chapitre dans la saga controversée du procès contre Uhuru Kenyatta, qui aurait dû débuter la semaine passée.

Le bureau du procureur avait alors reconnu que l'enquête était bloquée sans ces relevés de compte et que la possibilité d'obtenir des éléments de preuve efficaces sans ces données était "minime".

Le procès de Kenyatta, et celui du vice-président William Ruto, ont connu de nombreuses difficultés, notamment à cause des questions d'intimidation de témoins et de faux témoignages.

MM. Kenyatta et Ruto ont promis de coopérer avec la CPI, mais se sont aussi plaints que leurs procès, qui les obligent à se déplacer aux Pays-Bas, handicapent leur gestion du pays, et notamment la lutte contre les combattants islamistes en Somalie.

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