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L'archevêque de Bangui dénonce la soif du pouvoir derrière les massacres

L'archevêque de Bangui dénonce la soif du pouvoir derrière les massacres

Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, a dénoncé jeudi la soif du pouvoir animant ceux qui poussent les jeunes des milices anti-balaka dans les actuels massacres de musulmans en Centrafrique, réaffirmant qu'on ne peut se dire chrétien et "tuer son frère".

"C'est la recherche du pouvoir, il faut avoir le courage de le dire! On ne se bat pas pour être plus proche de Dieu ou bien pour défendre sa foi. On se bat pour être au pouvoir. On se bat pour montrer qu'on est le plus fort", a-t-il dit sur Radio Vatican, dénonçant "les hommes politiques véreux" qui manipulent les jeunes.

"Les anti-balaka ont lancé une attaque et deux jours plus tard, j'ai écrit une lettre où j'ai été clair : je condamne les exactions ou les recours à la force comme moyens pour arriver au pouvoir".

"Tous ceux qui se disent chrétiens et qui sont dans ce groupe ne doivent pas croire qu'ils sont cohérents avec leur foi. On ne peut pas dire qu'on est chrétien et tuer son frère, le brûler, le détruire. On ne peut pas se dire chrétien et chasser son frère", a averti l'archevêque catholique.

"Je condamne les exactions et je dénonce aussi l'amalgame qui est fait autour de cette situation. L'imam, le pasteur et moi-même, nous parlons le même langage. Nous avons refusé de faire l'amalgame et nous demandons à ceux qui utilisent, qui manipulent les jeunes, d'être responsables au niveau national et au niveau international", a-t-il insisté.

L'imam de Bangui Oumar Kobine Layama a accompagné l'archevêque dans des démarches communes pour la paix.

La présidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza avait promis mercredi "la guerre" aux anti-balaka, qui multiplient les exactions contre les civils musulmans, tout en récusant le terme d'"épuration confessionnelle ou ethnique" utilisé par Amnesty International.

jlv/ljm/de

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