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Jeux vus d'ailleurs - Après Londres-2012, la Grande-Bretagne se prend au jeu de Sotchi

Jeux vus d'ailleurs - Après Londres-2012, la Grande-Bretagne se prend au jeu de Sotchi

Sur la lancée de sa réussite aux Jeux de Londres à l'été 2012, la Grande-Bretagne espère à Sotchi redonner du lustre à son blason hivernal, au bilan bien terne.

Après les 65 médailles, dont 29 en or, décrochées chez eux et la 3e place au tableau des médailles à Londres, les 56 Britanniques, la plus forte délégation depuis 1988, rêvent d'effacer l'humiliation laissée par l'unique médaille, en or toutefois, d'Amy Williams en skeleton il y a quatre ans à Vancouver.

"Je pense que cela va être les JO d'hiver les plus prolifiques pour la Grande-Bretagne, a assuré la patineuse de vitesse Elise Christie. Il y a de plus en plus de Britanniques qui gagnent l'hiver."

"On veut au moins trois médailles, a clamé Liz Nichol, directrice exécutive de UK Sport. Ce serait notre meilleure performance depuis 1936. L'équipe n'a jamais été aussi soutenue pour une campagne hivernale."

Pour redorer son blason hivernal, la Grande-Bretagne compte notamment sur Lizzy Yarnold, 25 ans, lauréate de la Coupe du monde 2013-2014, et bien placée jeudi après les deux premières manches pour succéder en skeleton à sa compatriote Amy Williams.

Selon certains optimistes, le total pourrait même atteindre sept récompenses.

Un pronostic ambitieux pour un pays qui compte, avant Sotchi, un total de 29 médailles en 21 participations, dont seulement dix en or, et dont le "record" de quatre podiums en un hiver date de 1924.

Mais un pays qui s'est également donné les moyens de ses ambitions en investissant 15,6 millions d'euros dans la préparation de ses sportifs, contre 7 millions pour Vancouver en 2010.

Il faut dire que jusqu'à présent, au moment d'évoquer leurs souvenirs collectifs des JO d'hiver, les Britanniques hésitaient toujours entre la fierté du titre de Jane Torvill et Christopher Dean en danse sur glace en 1984 et la sympathie pour le sauteur presbyte Eddie "The Eagle" Edwards avec ses lunettes embuées, dernier quatre ans plus tard de l'épreuve de saut à skis.

Mais avant Sotchi, le discours a changé et le souffle des Jeux d'été à domicile n'y est pas pour rien.

"J'apprécie le soutien public, c'est flatteur, se réjouissait avant le coup d'envoi James Wood, 5e en ski slopestyle, dans le Daily Telegraph. C'est la preuve qu'en Grande-Bretagne les gens aiment réellement leur équipe. Cela me rend fier d'en faire partie. Londres-2012 était incroyable. J'y étais et c'était vraiment grand d'en faire partie."

Signe de ce début d'engouement pour les Jeux d'hiver, la BBC a sorti le grand jeu pour couvrir l'évènement en promettant son "plus gros dispositif pour des Jeux d'hiver".

"The Beeb" a ainsi envoyé 95 personnes sur place, 21 de plus qu'en 2010, et annonce notamment 1200 heures de direct.

Toutefois, tout n'est pas parfait à l'image de la pétition rageuse mais vaine d'Emily Sarsfield, non-retenue en ski-cross car "il n'y a aucun entraîneur dans mon pays et personne au sein du comité de sélection ne sait comment fonctionne cette discipline."

Et avant la cérémonie d'ouverture, la presse britannique semblait surtout s'intéresser aux polémiques qui entourent l'évènement, qu'il s'agisse des droits des homosexuels, de l'insécurité ou du retard pris dans les infrastructures.

Mais c'était avant la médaille historique de Jenny Jones. Les JO ont en effet très bien débuté avec la médaille de bronze de la surfeuse de 33 ans Jenny Jones en snowboard slopestyle.

"Jenny entre dans le livre des records en devenant la première Britannique à remporter une médaille dans les épreuves de neige", s'est réjoui le chef de mission Mike Hay.

En Angleterre, le retentissement est tel que la belle blonde a quitté les pages sportives des journaux pour s'installer en Une.

Cette fois, la Grande-Bretagne semble bien s'être prise aux Jeux d'hiver.

cd/el/ep

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