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Irak: des insurgés avancent dans le Nord, un vieux marché de Bagdad en flammes

Irak: des insurgés avancent dans le Nord, un vieux marché de Bagdad en flammes

Des insurgés se sont emparés jeudi de plusieurs secteurs à 150 km au nord de Bagdad, où un attentat a endommagé un marché datant d'il y a plus de 700 ans, ont annoncé des responsables.

La prise par les insurgés de secteurs de Souleimane-Bek, déjà prise quelques jours par des insurgés en avril, survient alors que les forces de sécurité tentent toujours de reprendre aux combattants anti-gouvernementaux des zones à l'ouest de la capitale.

Des combattants extrémistes sunnites d'Al-Qaïda et des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), munis d'armes légères et moyennes, ont attaqué dans la nuit des positions des forces de sécurité à Souleimane-Bek, a affirmé un responsable local, Taleb al-Bayati.

Tôt jeudi matin, ces insurgés ont pris le contrôle du centre de la localité. Certains d'entre eux ont lancé des appels, via les haut-parleurs des mosquées, pour inciter les habitants à partir, a ajouté M. Bayati, ajoutant que l'armée encerclait la zone, également survolée par des hélicoptères.

Selon un autre responsable local, Challal Abdoul, les insurgés de l'EIIL contrôlaient des secteurs de l'ouest de la localité ainsi que trois villages voisins.

Souleimane-Bek, qui se situe sur la route principale reliant Bagdad au nord de l'Irak, avait déjà connu des combats similaires en avril, quand 150 insurgés avaient brièvement pris le contrôle de la ville avant d'être chassés par l'armée.

Et en juillet, 14 conducteurs de camions chiites avaient été assassinés près de Souleimane-Bek, dans une attaque au cours de laquelle les conducteurs sunnites avaient été épargnés, selon des sources des services de sécurité.

Ces combats rappellent, à une moindre échelle, ceux que mènent actuellement l'armée et la police, appuyées par des tribus pro-gouvernementales, dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad, où des combattants de l'EIIL, d'autres insurgés et des tribus hostiles au pouvoir ont pris le contrôle de Fallouja et d'une partie de Ramadi.

Jeudi encore, des témoins ont fait état d'affrontements après l'attaque d'un convoi de l'armée au nord de Fallouja.

Plus de 370.000 personnes ont fui les combats à al- Anbar, le plus important déplacement en Irak depuis les violences confessionnelles il y a sept ans, a annoncé l'ONU mercredi.

L'émissaire de l'ONU en Irak, Nickolay Mladonov, a prévenu jeudi que les conditions de vie se détérioraient "rapidement" à Fallouja "où de nombreux habitants sont pris dans les combats" et plaidé dans un communiqué pour un accès humanitaire à la ville.

Mercredi, le vice-Premier ministre Hussein Chahristani avait expliqué que la stratégie des forces de l'ordre était d'isoler Fallouja et d'attendre que les insurgés n'aient plus de munitions, tout en assurant que les autres marchandises pouvaient entrer dans la ville.

Experts et diplomates étrangers ont à plusieurs reprises évoqué le mécontentement de la communauté sunnite comme étant une des causes des violences qui se multiplient à l'approche des élections prévues en avril.

Ainsi à Bagdad, deux bombes ont explosé dans le marché historique de Chorjah, qui date de l'époque abbasside, faisant au moins sept morts et 21 blessés, selon des sources officielles.

Selon un journaliste de l'AFP, une bombe a explosé dans un marché des parfums tandis que la seconde a touché un marché de vêtements.

Les deux explosions ont provoqué des incendies, dont le plus important ravageait le marché de parfums, d'où s'élevait une épaisse fumée noire.

Dans le même temps, d'autres attentats dans le nord du pays ont fait au moins 7 morts jeudi, dont deux hauts gradés de l'armée.

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