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Afghanistan : la libération de détenus choque Washington

Afghanistan : la libération de détenus choque Washington

Le gouvernement afghan a libéré jeudi 65 détenus considérés par les États-Unis comme des individus très dangereux pour la sécurité, une décision de nature à accroître les tensions déjà existantes entre Washington et Kaboul.

Les prisonniers ont été libérés du centre de détention dans lequel ils étaient enfermés près de la capitale afghane et devraient être renvoyés dans leurs régions d'origine, a déclaré un porte-parole du ministère afghan de la Défense.

L'ambassade des États unis à Kaboul a qualifié ces libérations de « profondément regrettables ». « Le gouvernement afghan portera la responsabilité des conséquences de cette décision », ajoute la mission diplomatique.

Terroristes en liberté, selon Washington

L'armée américaine estimait que ces prisonniers devaient être traduits devant la justice afghane.

« Les 65 détenus de ce groupe sont directement liés à des attaques qui ont tué ou blessé 32 Américains ou membres de la coalition (alliée) et 23 membres de la sécurité ou civils afghans », a déclaré le commandement militaire américain en Afghanistan dans un communiqué diffusé mercredi soir avant les libérations.

Un responsable militaire, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a précisé que les États-Unis avaient fourni aux dirigeants afghans « des centaines de pages » d'éléments de preuve, y compris des empreintes digitales liant certains des prisonniers à la fabrication ou à la mise en place de bombes artisanales.

Ces prisonniers,qui avaient été remis aux autorités afghanes dans le cadre de la phase de transition du retrait des troupes alliées, sont devenus un sujet de controverse entre Américains et Afghans.

Des responsables américains ont précisé que les cas de 23 autres prisonniers dont les États-Unis estiment qu'ils devraient être maintenus en détention sont actuellement examinés par le gouvernement afghan.

L'administration Obama tente depuis plusieurs mois de faire pression sur le président afghan Hamid Karzaï pour qu'il promulgue un accord de sécurité bilatéral qui autoriserait le maintien d'un contingent de soldats américains en Afghanistan au-delà de la fin de l'année, date à laquelle le retrait doit être achevé.

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