Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un mort en marge d'une manifestation de l'opposition à Caracas

Un mort en marge d'une manifestation de l'opposition à Caracas

Un militant pro-gouvernement a été tué mercredi à Caracas en marge d'une manifestation d'étudiants et d'opposants, selon une source officielle, tandis que les journalistes de l'AFP faisaient état d'un bilan de deux blessés.

Lors de la dispersion de cette marche d'opposition au gouvernement de Nicolas Maduro, qui a mobilisé des milliers de personnes dans le centre-ville de la capitale, un photographe de l'AFP a vu des hommes circulant à moto tirer sur la foule, faisant au moins deux blessés, avant de prendre la fuite.

Quelques minutes plus tard, le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello a indiqué qu'un militant pro-gouvernement avait été tué place Candelaria, à environ 200 mètres de cette manifestation.

"Il a été vilement tué par le fascisme", a déclaré M. Cabello, reprenant le terme habituellement utilisé par les membres du gouvernement pour qualifier l'opposition.

Rien ne permettait d'établir en fin d'après-midi si le partisan du gouvernement tué était ou non l'une des deux personnes atteintes par les tirs des motocyclistes.

Cette marche s'est également terminée par de brèves échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre. Un journaliste de l'AFP a pu voir les policiers interpeller cinq personnes.

Le mouvement de protestation étudiant, lancé depuis une dizaine de jours en province, vise à condamner la politique économique du président Nicolas Maduro et l'insécurité croissante dans le pays.

Lors d'une précédente marche organisée mardi dans la ville de Mérida (ouest), cinq étudiants avaient déjà été blessés par balles par des individus circulant à moto, selon plusieurs médias locaux et les syndicats étudiants.

Mercredi, les manifestants exigeaient aussi la libération immédiate d'une dizaine d'étudiants incarcérés ces derniers jours.

"Nous marchons parce que nous voulons que nos camarades emprisonnés soient libérés, mais aussi en raison de la situation du pays, de la détérioration de l'économie, des pénuries qui nous rendent malades et de l'insécurité", a déclaré à l'AFP Daniela Muñoz, étudiante en médecine.

Inflation, pénuries, insécurité: le pays pétrolier traverse actuellement une zone de turbulences que peine à contenir le successeur de Hugo Chavez (1999-2013).

Parallèlement à cette marche, le gouvernement avait aussi convoqué mercredi ses partisans en divers points de la capitale pour célébrer le "Jour de la jeunesse".

Ces rassemblements se sont mués en manifestations d'appui au gouvernement dans son combat contre une supposée "guerre économique" menée selon M. Maduro par le secteur privé et l'opposition soutenue par l'étranger.

Ces derniers sont rendus responsable par le gouvernement de la forte inflation (56,3% en 2013) et les pénuries récurrentes frappant les produits alimentaires ou de consommation courante.

Au point de convergence des cortèges, et avant l'annonce des incidents, M. Maduro avait appelé ses concitoyens "à ne pas utiliser les armes" et à ne pas "chercher à agresser", lançant -en vain- un "appel à la conscience nationale".

mb-sem/ag/ai

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.