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Trois morts dans violences politiques à Caracas

Trois morts dans violences politiques à Caracas

Trois personnes ont été tuées par balle mercredi dans des affrontements entre partisans et adversaires du gouvernement vénézuélien à Caracas, théâtre de troubles sans précédent depuis ceux qui ont suivi l'élection du président Nicolas Maduro, en avril 2013.

Un défilé contre le chef de l'État, héritier politique du socialiste Hugo Chavez, décédé il y a près d'un an, s'est achevé à quelques pâtés de maisons d'un rassemblement en sa faveur, ce qui a donné lieu à des heurts.

Des membres de l'opposition radicale manifestent depuis deux semaines à travers le pays contre l'insécurité, la corruption et la crise économique. Le camp présidentiel les accuse de chercher à semer le chaos en vue d'un coup d'État comme celui auquel Hugo Chavez a échappé en 2002.

Le procureur général a confirmé les décès d'un étudiant et d'un représentant local du camp présidentiel.

« Ce groupe violent a échoué pour le moment dans ses tentatives pour semer la mort et répandre le sang au Venezuela », a déclaré le président dans un discours prononcé près de Caracas à l'occasion des commémorations d'une bataille pour l'indépendance.

« Aujourd'hui, nous pleurons la mort de jeunes Vénézuéliens », a-t-il poursuivi.

Des correspondants de Reuters sur place disent avoir entendu des coups de feu et ont assisté à l'évacuation d'un homme mort touché à la tête.

« La sortie »

Les autorités font état de 23 blessés et de 25 arrestations. Quatre voitures de police ont en outre été incendiées et des locaux administratifs mis à sac.

Leopoldo Lopez, opposant radical et maire de Chacao, localité de la banlieue est de la capitale, a fait état d'un troisième décès.

Sur des réseaux sociaux en pleine effervescence, les deux camps se rejettent la responsabilité des violences, dont on ignore les circonstances exactes.

Pour l'opposition, des « collectivos », groupes radicaux favorables à l'actuelle majorité, ont ouvert le feu sur le défilé antigouvernemental. De leur côté, les autorités imputent les violences à des « fascistes » qui les auraient préméditées.

À la tombée de la nuit, des militaires tentaient de disperser plusieurs centaines de jeunes manifestants à coups de grenades lacrymogènes sur l'avenue principale de Chacao, où l'un des décès est survenu.

« Nous resterons dans les rues jusqu'à la chute du gouvernement », a assuré un étudiant interrogé parmi les contestataires.

Les rassemblements qui ont lieu depuis deux semaines sont jusqu'ici restés modestes, mais certains ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre, ce qui n'était pas arrivé depuis les violences postélectorales de l'an dernier.

« Ce mouvement de population dans les rues va prendre de l'ampleur. C'est comme une vague qui va continuer à grossir », a assuré Leopoldo Lopez sur une chaîne de télévision colombienne.

Le maire de Chacao est à l'origine de ce mouvement de contestation entamé sous le mot d'ordre « La sortie », seule issue possible pour Nicolas Maduro, selon lui.

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