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Brésil: le gouverneur de Rio accuse des partis politiques de soutenir les violences

Brésil: le gouverneur de Rio accuse des partis politiques de soutenir les violences

Le gouverneur de Rio de Janeiro Sergio Cabral a accusé mercredi "des partis politiques" d'être impliqués dans les violences des manifestations de ces derniers jours, qui ont notamment causé la mort d'un caméraman, à quatre mois du Mondial-2014 et huit des élections générales.

"Ces deux jeunes (accusés d'avoir provoqué la mort du caméraman avec un feu d'artifice, ndlr) font partie d'un plus grand contexte (...). Il y a des partis politiques et des organisations impliqués dans ces actions", a affirmé le gouverneur à la presse brésilienne.

"Il y a des groupes et des courants de partis politiques qui méprisent le processus démocratique, les institutions, l'économie de marché", a ajouté Sergio Cabral, du PMDB (centre, membre de la coalition gouvernementale), détesté par les manifestants de Rio et qui est devenu le gouverneur le plus impopulaire du pays à la suite des manifestations massives de juin dernier.

Santiago Andrade, caméraman de la télévision Bandeirantes, est mort lundi des suites de ses blessures occasionnées par un feu d'artifice qui l'a touché à la tête le 6 février lors d'une manifestation contre la hausse du prix du ticket de bus à Rio.

L'avocat des deux jeunes suspects incarcérés, qui risquent jusqu'à 35 ans de prison pour homicide, a soutenu qu'ils avaient été payés pour être présents et violents à la manifestation.

Caio Silva de Souza (23 ans), accusé d'avoir allumé le feu d'artifice, "a été incité à participer à la manifestation, et à chaque manifestation à laquelle il participerait avec l'objectif de déclencher des violences, on lui disait qu'il gagnerait 150 reais" (45,5 euros), a affirmé l'avocat, Jonas Tadeu Nunes, à la télévision Globo.

La célèbre activiste Elisa Quadros, surnommée Sininho ("fée Clochette"), a dit de son côté que les deux jeunes étaient des connaissances du député fédéral Marcelo Freixo (PSOL, extrême gauche). Ce dernier a nié tout lien avec eux, mais a admis employer dans son cabinet une personne qui les défend.

Le PSOL et Marcelo Freixo lui-même ont affirmé s'être trompés en ne condamnant pas avec plus de fermeté la violence de membres du groupe anarchiste Black Bloc, masqués et vêtus de noir.

Le Brésil doit accueillir la Coupe du monde dans quatre mois (12 juin-13 juillet), puis des élections générales en octobre (présidentielle, gouverneurs, sénateurs fédéraux, députés fédéraux et députés d'Etats).

lbc/ybl/ag/ai

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