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Les infrastructures de Parcs Canada se trouvent dans un mauvais état

Les infrastructures de Parcs Canada sont dans un mauvais état, selon un consultant indépendant
PC

OTTAWA - Le délabrement des forts militaires, maisons historiques et autres actifs patrimoniaux de Parcs Canada est encore plus important que ce qu'avait d'abord évalué l'agence fédérale.

C'est du moins ce qu'a conclu une firme indépendante chargée de réviser l'inventaire de Parcs Canada déterminant la nature des travaux de réparation nécessaires de ses différentes structures à travers le pays.

L'inventaire initial, effectué en 2012, concluait que 47 pour cent de tous les actifs de Parcs Canada — de ses barrages en passant par ses ponts et ses routes — sont dans un état médiocre ou très médiocre. Or, la firme Opus International Consultants a plutôt conclu que 53 pour cent des centaines d'infrastructures évalués se trouvaient dans ce piètre état.

Qui plus est, la situation est encore pire pour les actifs culturels de l'agence fédérale, comme les maisons historiques, les fortifications ou les écluses. Opus estime en effet que 61 pour cent de ces 2000 structures sont en mauvais ou en très mauvais état, comparativement à 33 pour cent selon l'évaluation initiale de Parcs Canada.

Dans son rapport, la firme conclut que ses résultats démontrent la dégradation accrue de la valeur des actifs de Parcs Canada depuis 2012.

La Presse Canadienne a obtenu copie du document, daté du 16 décembre 2013, en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Parcs Canada a fait l'objet de critiques au cours des dernières années en raison de la mauvaise gestion de ses actifs. En 2009, une évaluation interne blâmait les responsables pour avoir manqué à leur devoir de procéder à un inventaire fiable des centaines de bâtiments et d'infrastructures, dont la valeur totale est évaluée à environ 15 milliards $.

Trois ans plus tard, l'agence avait donc amorcé une évaluation de l'ensemble de ses actifs, concluant qu'il faudrait injecter environ 2,9 milliards $ en frais de réparation. Plus de la moitié de cette somme était destinée aux voies navigables, ponts et routes, mais la firme Opus estime que ces infrastructures sont dans un meilleur état que ce qu'avait évalué Parcs Canada.

Elle a plutôt fait valoir que les actifs culturels étaient les plus négligés de tous: près des deux tiers de ces éléments irremplaçables requièrent des travaux de réparation et de maintenance de quelque 230 millions $.

Dans son budget de mardi, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a réservé 392 millions $ sur cinq ans pour les routes, les ponts et les barrages sous la juridiction de Parcs Canada, y compris la réfection de la portion de l'autoroute Transcanadienne qui traverse le parc national Glacier, en Colombie-Britannique. Le budget ne prévoit rien explicitement pour la réfection des biens culturels.

Une porte-parole de Parcs Canada a souligné que l'agence s'affairait toujours à évaluer le rapport d'Opus. «Parcs Canada a investi en moyenne 119 millions $ par année au cours des 10 dernières années dans le plan de recapitalisation de ses infrastructures», a écrit Geneviève Patenaude dans un courriel.

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