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France: poursuite partielle d'une grève des taxis à Paris

France: poursuite partielle d'une grève des taxis à Paris

Quelques dizaines de chauffeurs de taxis parisiens poursuivaient mardi leur grève entamée la veille pour protester contre la concurrence jugée déloyale par la profession des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

Après avoir paralysé dans la nuit de lundi à mardi une portion du périphérique parisien, quelques dizaines de taxis tentaient depuis l'aube de bloquer la prise en charge des clients dans les deux aéroports parisiens, Roissy et Orly.

Une quinzaine de taxis continuaient pour leur part leur opération escargot aux abords de Roissy, et le même nombre à Orly, selon des sources aéroportuaires.

Environ 1.100 taxis ont participé lundi à des cortèges partis de Roissy et Orly, selon les mêmes sources. Les syndicats affirment quant à eux avoir mobilisé lundi entre 5.000 et 6.000 taxis, soit deux fois plus que lors d'un mouvement précédent, le 10 janvier.

Certains chauffeurs de taxis ont annoncé un autre mouvement le 13 mars, voire d'autres actions d'ici cette date, mais plusieurs syndicats n'ont pas confirmé.

Longtemps protégée, la profession est de plus en plus concurrencée par les motos-taxis et les sociétés de VTC, qui ne peuvent travailler que sur réservation mais que les taxis accusent de prendre des clients à la volée.

L'enregistrement d'un véhicule de VTC ne coûte que 100 euros alors que les licences des taxis (à 80% artisans et propriétaires de leurs licences) se négocient autour de 230.000 euros à Paris.

L'assouplissement de la législation en 2009 a favorisé la multiplication des VTC, qui ont gagné mercredi dernier une nouvelle partie en obtenant la suspension du décret leur imposant un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client.

Cette décision provisoire du Conseil d'Etat a attisé la colère des syndicats de taxis qui jugeaient de toute façon ce décret insuffisamment protecteur.

Les syndicats réclament l'interdiction des applications de réservation de VTC sur smartphone, un délai de réservation minimum de 30 minutes et des courses d'un montant de 60 euros a minima.

Malgré l'augmentation des licences distribuées ces dernières années par l'administration, les taxis restent peu nombreux: 55.000 au total, dont environ 20.000 à Paris. Parallèlement, fin 2013, on recensait 6.500 entreprises de VTC (dont la moitié dans la région parisienne) exploitant quelque 12.400 véhicules.

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