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La Chine opposée à l'inscription à l'Unesco de lettres de kamikazes japonais

La Chine opposée à l'inscription à l'Unesco de lettres de kamikazes japonais

La Chine s'est déclarée lundi vivement opposée à la demande d'inscription au Registre de la mémoire du monde de l'Unesco de lettres d'adieu de kamikazes nippons, en accusant le Japon de tenter d'embellir son passé militariste.

La ville japonaise de Minami-Kyushu a soumis la semaine dernière une demande d'inscription au patrimoine documentaire de l'Unesco de lettres et testaments écrits par des pilotes de l'Armée impériale japonaise décédés pendant la Deuxième guerre mondiale, a rapporté la télévision publique NHK.

"Il s'agit là d'une tentative d'enjoliver l'histoire d'agression militariste du Japon et de remettre en cause l'issue victorieuse de la Guerre mondiale antifasciste et l'ordre international de l'après-guerre", a réagi lundi Mme Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Les documents en question sont conservés au musée de la paix de Chiran de Minami-Kyushu (sud du Japon).

Ce musée espère obtenir l'inscription en 2015, afin de "transmettre aux générations futures ces lettres, richesses de la vie humaine", a-t-il indiqué sur son site internet.

Le programme "Mémoire du monde" de l'Unesco vise à mieux faire prendre conscience de l'existence et de l'intérêt du patrimoine documentaire mondial, à en faciliter la conservation et à en assurer un accès universel.

Rappelant que le Japon avait commis de "nombreux" crimes contre l'humanité pendant la Deuxième guerre mondiale, Mme Hua a assuré que la demande d'inscription se heurterait à "une ferme condamnation et à une opposition résolue de la communauté internationale".

La demande d'inscription "va complètement à l'encontre de l'objectif de l'Unesco d'oeuvrer pour la paix dans le monde", a-t-elle ajouté.

Les relations entre Pékin et Tokyo sont très dégradées depuis plus d'un an.

La situation s'est encore détériorée après la visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe le 26 décembre au sanctuaire Yasukuni, à Tokyo. Pour la Chine, ce lieu symbolise l'agression et l'occupation militaire nippones avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

cdh-seb/ros

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