Plusieurs milliers d'oiseaux marins ont été récupérés ces derniers jours, morts d'épuisement pour la plupart, sur les plages du littoral Atlantique dans le sud-ouest et l'ouest de la France, une hécatombe "considérable" due à la succession récente de tempêtes, selon les spécialistes.
Sur les plages de l'arc atlantique, de la frontière espagnole à la Bretagne, un minimum de 5.000 oiseaux morts ont été recensés, selon les données recueillies et estimations provisoires de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), a indiqué à l'AFP Nicolas Gendre, ornithologue auprès de la LPO dans le sud-ouest.
Les macareux moines constituent l'espèce la plus touchée, au moins 50% des oiseaux morts recensés selon les départements. Ensuite viennent les guillemots, puis en quantité plus marginale des fous de Bassan, des petits pingouins Torda, des mouettes tridactyles.
"A l'image des macareux, ce sont des oiseaux assez robustes, faits pour vivre au large, mais vu la succession des tempêtes et de la houle, ils sont plus qu'affaiblis, ne peuvent plus pêcher facilement, dérivent, meurent épuisés ou de faim", a indiqué Matthieu Sannier, membre de la LPO dans le sud-ouest.
Le long du littoral, les oiseaux qui ont pu être récupérés vivants et traités dans des centres de soins étaient au nombre de plusieurs dizaines, a-t-il ajouté.
Les LPO des régions concernées estiment que la tempête est la cause principale des décès, même si quelques oiseaux ont été mazoutés ou achevés par des boulettes, certains bateaux peu scupuleux profitant des tempêtes pour dégazer.
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