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Espagne: enquête après la publication d'une image volée de l'audition de l'infante

Espagne: enquête après la publication d'une image volée de l'audition de l'infante

La justice espagnole a demandé l'ouverture d'une enquête après la publication, dimanche, d'une photo volée de l'audition de la fille du roi, l'infante Cristina, suivie lundi par la publication d'une vidéo, alors que tout enregistrement d'images avait été expressément interdit.

Le quotidien El Mundo a publié lundi cette vidéo volée de plus de cinq minutes montrant la salle d'audience du tribunal de Palma de Majorque, aux Baléares, où l'infante a répondu samedi aux questions du juge José Castro en présence du procureur et de nombreux avocats.

La veille, le journal avait publié une première photo de cette scène. Or le juge Castro avait, le 28 janvier, interdit tout enregistrement d'images de l'audition et ordonné que tous les appareils pouvant permettre de filmer soient déposés à l'entrée du tribunal.

Dimanche, le magistrat "a demandé à la police l'ouverture d'une enquête immédiate afin de déterminer l'origine de l'image" publiée par El Mundo, a indiqué le tribunal.

La vidéo de 5 minutes et 23 secondes publiée lundi montre des images penchées et mouvantes de la salle, où l'infante, assise de dos, répond aux questions du juge qui l'interroge d'une voix posée et intelligible, et lui montre des documents projetés sur un écran.

A plusieurs reprises, la fille du roi Juan Carlos, mise en examen pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux présumés, répond au juge: "je ne me souviens pas", "je ne sais pas" et "j'ignore quelle est la mécanique", selon la retranscription de la bande sonore effectuée par le journal.

Durant cinq heures samedi, le magistrat a interrogé l'infante, âgée de 48 ans, sur ses liens présumés avec les activités frauduleuses de son mari, l'ancien champion olympique de handball Iñaki Urdangarin, soupçonné d'avoir détourné avec un ex-associé 6,1 millions d'euros d'argent public.

Il lui demandait notamment de s'expliquer sur des dépenses apparemment personnelles effectuées sur le compte de la société Aizoon, qu'elle détient pour moitié avec son mari et qui aurait servi de société écran dans les détournements.

C'était la première fois qu'un membre de la famille royale était entendu dans l'enquête ouverte en 2010 par le juge Castro sur cette affaire de corruption présumée, qui avait conduit en décembre 2011 à l'inculpation du gendre du roi.

Selon les avocats des parties civiles, l'infante s'est montrée "évasive" dans ses réponses et a affirmé pour se disculper qu'elle avait "toute confiance en son mari".

sg/ib/jh

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