Deux distributrices de pipes à crack sont en service dans le Downtown Eastside de Vancouver depuis huit mois, mais le gouvernement fédéral s'y oppose en décriant les dangers de cette drogue d'une grande toxicité.
Le crack est un dérivé cristallisé fumable de la cocaïne.
Le premier appareil est installé au cur d'une épicerie bon marché et le deuxième dans un centre d'aide aux toxicomanes qui doivent introduire 25 cents dans la machine pour obtenir une pipe.
« C'est une façon de freiner la propagation du VIH », explique Mark Townsend, le directeur général de la Portland Hotel Society qui est partiellement responsable de cette initiative approuvée par les autorités médicales de la Colombie-Britannique.
Son organisme et la province souhaitent ainsi empêcher les toxicomanes de se servir de pipes souillées, parfois fabriquées avec du verre coupant, qui rendraient encore plus dangereuse l'utilisation du crack.
M. Townsend rappelle que les problèmes d'accoutumance sont complexes et que les pipes à crack ne sont qu'un remède supplémentaire pour atténuer les ravages de la drogue.
La régie de la santé de Vancouver offre gratuitement des pipes à crack depuis des années, mais les stocks sont limités faute d'argent.