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Algérie: un ex-ministre défend les services secrets contre des accusations du parti au pouvoir

Algérie: un ex-ministre défend les services secrets contre des accusations du parti au pouvoir

Un ex-ministre algérien de la Justice a défendu samedi le rôle des services spéciaux, qui ont su repousser "avec compétence" une attaque meurtrière en 2013, après des accusations du chef du parti au pouvoir contre le patron du renseignement militaire.

Il se référait à l'attaque d'un commando de jihadistes contre le complexe gazier d'In Aménas (1.300 km au sud-est d'Alger) suivie d'une prise d'otages qui s'était déroulée du 16 au 19 janvier 2013 et soldée, selon le bilan officiel algérien, par la mort de 38 otages - tous étrangers sauf un Algérien - et de 29 assaillants.

"Nos soldats et nos services spéciaux ont su repousser l'agression contre Tiguentourine (près d'In Amenas), et mettre fin à la prise d'otages avec une compétence et une maîtrise qui ont soulevé l'admiration et la gratitude des capitales les plus exigeantes du monde", écrit Mohamed Charfi, qui était à l'époque ministre de la Justice, dans une lettre ouverte publiée samedi par le quotidien francophone El Watan.

L'ex-ministre reproche au chef du Front de libération nationale (FLN, parti au pouvoir), Amar Saïdani, d'avoir "évoqué avec désinvolture la criminelle agression contre le site gazier, méprisant le rôle vaillant" de l'armée algérienne.

M. Saïdani avait récemment appelé le chef du Département de renseignements et de sécurité (DRS), le tout puissant général Mohamed Mediène dit Toufik, en poste depuis 1990, à démissionner, jugeant qu'il avait échoué à assurer la sécurité dans le pays.

La chef du FLN avait notamment affirmé que le DRS n'avait pas su protéger les bases pétrolières du sud algérien, en allusion à l'attaque de Tiguentourine.

M. Charfi, ministre de la justice de septembre 2012 à septembre 2013, a précisé que M. Saïdani s'exposait à des sanctions pénales s'il se lançait dans de "nouvelles diatribes".

Selon la presse, les attaques de M. Saïdani contre le général Toufik, ont révélé au grand jour les divergences entre la présidence et le DRS sur un nouveau mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

Le chef de l'Etat, 76 ans dont 15 ans au pouvoir, n'a pas encore annoncé s'il briguait un nouveau mandat au scrutin du 17 avril, mais M. Saïdani répète régulièrement qu'il est le candidat de son parti tout en accusant le général Toufik d'être hostile à un 4e mandat de M. Bouteflika.

abh/feb

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