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Kenya: trois passants blessés à coups de couteaux lors d'émeutes à Mombasa (police)

Kenya: trois passants blessés à coups de couteaux lors d'émeutes à Mombasa (police)

Au moins trois personnes ont été blessées à coups de couteaux, vendredi à Mombasa, deuxième ville du Kenya, lors de manifestations liées à une récente opération de police contre une mosquée radicale.

A l'issue de la prière musulmane du vendredi, des jeunes ont protesté contre l'arrestation de 108 personnes, dimanche, lors d'affrontements avec la police, qui avaient fait plusieurs morts.

Plusieurs véhicules ont été saccagés dans le quartier de Kisauni par un groupe d'environ 300 jeunes qui ont également dressé des barricades et allumé des feux de bois dans plusieurs rues de la ville, située sur la côte kényane, région majoritairement musulmane, a indiqué un responsable local de la police, ajoutant qu'une dizaine d'émeutiers avait été arrêtés.

"Il s'agit de hooligans cherchant à tirer avantage de la situation pour provoquer le chaos en ville. Ceux qui ont été arrêtés en répondront", a déclaré le chef de la police de Kisauni, Julius Wanjohi.

"Les victimes poignardées sont des piétons attaqués au hasard (...) elles ont été transportées à l'hôpital", a indiqué une autre source policière ayant requis l'anonymat.

Dimanche, la police a mené une opération contre la mosquée radicale "Masjid Musa", où se tenait selon les forces de l'ordre une "convention djihadiste". L'opération a déclenché de violentes émeutes, dont le bilan restait incertain. Vingt-et-un mineurs arrêtés ont été remis en liberté jeudi.

Mercredi, une personne avait été tuée et deux blessées après avoir été poignardées par un groupe de jeunes revenant des funérailles d'un de leurs camarades, tué lors de l'opération contre cette mosquée, suspectée d'être aux mains de partisans des islamistes somaliens shebab.

Des émeutes étaient déjà parties de la mosquée "Masjid Musa" en octobre dernier, après l'assassinat d'un prédicateur radical qui y officiait, Cheikh Ibrahim Ismail. En août 2012, une autre figure de l'islam radical prêchant dans cette mosquée, Aboud Rogo Mohamed, suspecté par l'ONU d'être le relais des shebab au Kenya, avait aussi été assassiné, déclenchant là encore plusieurs jours de violences urbaines.

Les shebab sont soupçonnés de diverses attaques sur le sol kényan, dont celle du centre commercial Westgate, la plus spectaculaire et meurtrière dans le pays depuis 1998, qui a fait au moins 67 morts.

mom-ayv/aub

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