Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Centrafrique: la justice tchadienne poursuivra les ex-Séléka tchadiens

Centrafrique: la justice tchadienne poursuivra les ex-Séléka tchadiens

Le premier substitut du procureur général de N'Djamena a annoncé vendredi l'engagement de poursuites judiciaires contre les mercenaires tchadiens ayant appartenu à l'ex-rébellion Séléka, qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013.

"Le gouvernement tchadien a informé le parquet à l'effet d'engager des poursuites judiciaires contre ceux qui se sont associés à cette entreprise criminelle ayant causé de lourdes pertes en vie humaines et d'importants dommages matériels et économiques", a annoncé le substitut du procureur Moussa Wade Djibrine, au cours d'une conférence de presse.

"Des officiers de police judiciaire sont instruits à l'effet d'auditionner tous les mis en cause (...) Et tous ceux dont la culpabilité sera établie subiront toute la rigueur de la loi", a souligné le substitut.

"Un recensement a été opéré au sein des ex-Séléka cantonnés à Doba (sud du Tchad), et le constat a été établi qu'il y a plusieurs nationalités dont quelques Tchadiens", a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Les ex-Séléka, pour la plupart des musulmans originaires du nord de la Centrafrique, mais aussi du Tchad et du Soudan, ont marché sur Bangui en mars 2013, renversant le président Bozizé, multipliant ensuite pendant des mois les exactions contre une population très majoritairement chrétienne.

Depuis, le pays a sombré dans une spirale infernale de violences interconfessionnelles, avec l'apparition de milices chrétiennes paysannes décidées à se venger sur les Séléka comme sur les civils musulmans, alimentant un cycle de représailles sans fin.

Certains groupes de combattants de l'ex-rébellion sont arrivés fin janvier à la frontière tchadienne où ils ont été désarmés.

"Un tri sera opéré en votre sein, les Centrafricains seront remis aux organisations internationales et les Tchadiens à la justice", avait déclaré aux combattants le ministre tchadien de l'Intérieur Yaya Mahamat Iki Dagache, venu à leur rencontre jeudi à Doba.

yas-xbs/mba

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.