Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Afrique du Sud: la grève du platine fait un premier mort

Afrique du Sud: la grève du platine fait un premier mort

Un homme a été tué vendredi en Afrique du Sud par des tirs de balles en caoutchouc de la police et de vigiles privés, lors de heurts près d'une mine en platine en grève, selon des sources policière et syndicale.

Une enquête pour meurtre a été ouverte.

On ignorait vendredi soir si la victime était un mineur travaillant à la mine exploitée par le géant American Platinum (Amplats), premier producteur mondial.

Selon la police, les forces de l'ordre ont répliqué après avoir été agressées alors qu'elles enquêtaient sur des fumées provenant des résidences de mineurs à Northam, une localité du Limpopo voisine du bassin minier de Rustenburg, où environ 80.000 mineurs sont en grève depuis le 23 janvier.

"Nos agents ont donc utilisé des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes pour disperser les grévistes", a indiqué un porte-parole de la police, Hangwani Mulaudzi, à l'AFP.

"Malheureusement, durant l'opération, on s'est aperçu qu'un manifestant a reçu un tir et est mort sur place", a-t-il ajouté.

Le porte-parole a précisé qu'il n'était pas établi si l'homme est mort sous les balles de la police ou celles des vigiles de la société privée en intervention.

Selon le syndicat national des mineurs Num, proche du pouvoir, qui n'est pas à l'origine de la grève, les heurts ont été provoqué par des grévistes qui ont "débordé la police à la mine de Union Mine près de Northam et attaqué des non-grévistes qui travaillaient sur le puits Richards, faisant partie d'Amplats".

"Malheureusement, quelqu'un est mort durant la confrontation avec la police quand celle-ci a tenté d'empêcher les grévistes d'attaquer les non-grévistes", a affirmé dans un communiquué le Num, dénonçant "les niveaux élevés d'intimidation, de violence et de manque de respect des règles sur les piquets de grève".

La grève des mineurs de platine, qui veulent arracher une hausse de 150% de leur salaire de base, a donné lieu jusqu'à présent à quelques incidents mais isolés, sans commune mesure avec les violences ayant émaillé les grèves sauvages de l'année 2012, et qui avaient fait plus de 50 morts.

Elle est coordonnée par le syndicat radical Amcu, devenu majoritaire dans la plupart des mines de platine grâce à un discours pugnace et des leaders apparaissant vierges de toute compromission avec le patronat minier, contrairement au Num.

Outre Amplats, la grève affecte les groupes Impala Platinum (Implats) et Lonmin, soit environ la moitié de la production mondiale de platine.

Depuis mercredi, les négociations entre les trois entreprises et le syndicat Amcu semblent dans l'impasse. Elles ont été provisoirement ajournées sine die.

jcm-clr/mba

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.