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Une charte des valeurs, pourquoi?

Une charte des valeurs, pourquoi?

La Charte des valeurs est-elle utile? Un forum de deux heures a été organisé dans le cadre de l'émission 24/60 pour débattre de la pertinence de ce projet de loi.

Douze acteurs de la société québécoise étaient invités à s'exprimer : cinq en faveur de la charte des valeurs, cinq contre et deux qui sont neutres.

Le grand public était invité à participer aux échanges par le biais d'Internet et du réseau social Twitter.

Réactions ailleurs au Canada

Dans le reste du pays, bon nombre de journaux anglophones ont condamné le projet de charte des valeurs du gouvernement Marois.

« La charte des valeurs est une solution stupide et mesquine à un problème qui n'existe pas » écrivait par exemple The Globe and Mail dans un éditorial en novembre.

Du même avis, le National Post a affirmé que « si seulement les démagogues parmi les élus québécois cessaient de vouloir régler un problème qui n'existait pas, la province au complet pourrait mettre derrière elle ce projet sordide. »

Dans la rue, à Toronto comme ailleurs, on sent chez bien des gens une méfiance face au projet de charte des valeurs.

Selon plusieurs analystes et commentateurs, ces éditoriaux refléteraient une vision différente qu'auraient les gens à l'extérieur du Québec du débat qui entoure la charte des valeurs.

Le journaliste Sébastien St-François s'est entretenu avec Paul Wells, responsable des pages politiques de la revue Maclean's, qui doit souvent « interpréter la réalité québécoise » pour les Canadiens à l'extérieur du Québec.

Selon lui l'opposition à la charte des valeurs qu'on retrouve au Canada anglais n'est pas unanime. Il déplore le manque de compréhension qu'ont certains acteurs médiatiques face à la société québécoise.

Sébastien St-François s'est aussi entretenu avec Roberto Perin. Québécois d'origine, ce professeur d'histoire à l'Université York est spécialiste de l'immigration, du Québec et des croyances religieuses.

Il croit que le multiculturalisme est un élément fondateur de l'identité canadienne. Selon lui, ceci explique en partie pourquoi l'opinion publique à l'extérieur du Québec est opposée au projet de charte des valeurs.