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JO-2014 - Poutine accueille des dignitaires amis à Sotchi, quelques absences remarquées

JO-2014 - Poutine accueille des dignitaires amis à Sotchi, quelques absences remarquées

La présence de plusieurs dizaines de dirigeants du monde entier autour du président russe, Vladimir Poutine, pendant les jeux Olympiques de Sotchi rendra d'autant plus criante l'absence de certains autres.

Plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à la cérémonie d'ouverture vendredi à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, parmi lesquels le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui quittera son pays en pleine crise politique, et le numéro un chinois, Xi Jinping.

Mais d'autres dirigeants comme les présidents Barack Obama (Etats-Unis), François Hollande (France) et Joachim Gauck (Allemagne), et le Premier ministre britannique David Cameron, ne seront pas de la fête, des absences considérées en partie comme un signe de désapprobation des violations des droits de l'homme dénoncées par les ONG en Russie.

Les vives critiques déclenchées par la loi russe réprimant la "propagande" homosexuelle devant mineurs de peines d'amende et de prison a fait de ces XXIIe Jeux d'hiver l'une des éditions les plus controversées de l'histoire olympique.

La Russie et le Comité international olympique (CIO) insistent sur le fait qu'un dirigeant d'un pays n'est pas tenu d'assister à la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques, selon le protocole.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est ainsi emporté jeudi contre ceux qui comptent le nombre de dirigeants étrangers qui assisteront à cette cérémonie, estimant qu'une telle démarche était "si stupide".

"Je ne me souviens pas d'une seule édition des jeux Olympiques marquée par de tels bavardages", a déclaré M. Lavrov.

Cependant, la Russie s'est bien préparée à dérouler le tapis rouge aux dirigeants qu'elle veut accueillir, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ayant déclaré que 44 chefs d'Etat et de gouvernement étaient attendus à la cérémonie d'ouverture et un total d'environ 60 pour la durée des Jeux, du 7 au 23 février.

La présence à cette cérémonie de Viktor Ianoukovitch a été très critiquée par l'opposition en Ukraine, qui juge ce déplacement totalement inapproprié à un moment où le pays traverse une grave crise politique.

Parmi les autres alliés de la Russie attendus vendredi à Sotchi figure l'autoritaire président bélarusse Alexandre Loukachenko, qualifié de "dernier dictateur d'Europe" par la précédente administration américaine.

Vladimir Poutine va également accueillir Leonid Tibilov, président de la région géorgienne séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud, dont l'indépendance a été reconnue seulement par la Russie et une poignée de petits Etats.

Au cours des prochains jours, M. Poutine aura des entretiens bilatéraux avec d'importants dirigeants attendus à Sotchi, notamment le président Xi Jiping, les Premiers ministres turc Recep Tayyip Erdogan et japonais Shinzo Abe.

Absent, le président Obama avait annoncé la présence de Billie Jean King, ancienne championne de tennis ouvertement lesbienne et combattante de longue date pour l'égalité de traitement entre homosexuels et hétérosexuels, dans la délégation officielle américaine. Mais celle-ci a finalement préféré rester aux Etats-Unis au chevet de sa mère malade.

De son côté, le président du CIO, Thomas Bach, a lancé mardi une sévère mise en garde contre la politisation des Jeux, dans une apparente référence aux pays occidentaux qui chercheraient à faire pression sur la Russie en raison de la situation des droits de l'homme dans le pays.

Lors d'une allocution à Sotchi devant le président Poutine, M. Bach a critiqué les "quelques hommes politiques dont la contribution à la lutte pour une bonne cause consiste à décliner publiquement des invitations qu'ils n'ont même pas reçues" faisant ainsi allusion aux différents chefs d'Etat et de gouvernement qui ont dit qu'ils ne se rendraient pas à Sotchi.

"Ayez le courage de régler vos désaccords par un dialogue pacifique et direct et non sur le dos des sportifs", a insisté l'avocat allemand, qui dirige le CIO depuis septembre dernier.

Les Premiers ministres néerlandais et italien, Mark Rutte et Enrico Letta -- dont les pays entretiennent des relations relativement bonnes avec la Russie -- devraient eux assister à la cérémonie d'ouverture.

Et le plus grand invité de marque sera sans doute le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui a profité de la tribune qui lui était offerte par le congrès du CIO jeudi à Sotchi pour appeler le monde à s'élever contre les attaques "anti-gays".

sjw-bfi/pga/el

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